Cheikh Oumar Diagne sur la gestion du pouvoir: "Il y'a un partage du gâteau. Des gens m'ont dit que..."
A guest of Maimouna Ndour Faye on 7TV, the former director of general resources at the Presidency condemned the circumstantial partnership between the current government and some who criticized them just a few months ago.
According to Cheikh Oumar Diagne, the Diomaye Faye-Ousmane Sonko duo should be wary of some of their collaborators. "There are contextual allies. They had even fought against the people of this regime. They had openly described the current rulers as adventurers. When the tide turned, they normalized their relations with them to get their share of the pie. And this government received them and gave them responsibilities. This is something I condemn," he said.
Cheikh Oumar Diagne also advises Diomaye and Sonko to be wary of another type of ally: opportunists. "They accompany every regime. I've seen people who have been there since Abdou Diouf. They go through every regime and accompany every president," he says.
The former head of general resources at the Presidency, however, believes that the government should maintain its trust in the best of the wingmen, those who were there from the beginning, like him and an ally from the very beginning. "I am part of the first type of ally. I supported this government on principle. I supported them with my own resources, my connections, and my knowledge. Whatever their actions toward me, I did what I had to do to bring them to power (...) But today, you see people who have no skills managing positions," condemns Cheikh Oumar Diagne.
"It's clear that there's a sharing of the pie. It's a fact. Several people have placed relatives in certain positions. For the record, there are many people who got angry with me because I didn't appoint any members of my party. Some told me that my way of doing things wasn't the right one, because they had to feed themselves. I told them no, we have to serve," said Cheikh Oumar Diagne.
Commentaires (39)
je ne veux plus entendre cette phrase.
Vive le Pastef. Seen liguey rafet ne.
C'est souvent le comportement de gens nuls, qui préfèrent cette posture, évitant ainsi toute resposabilité dans la gestion de la cité pour ne pas voir leur médiocrité découverte au grand jour.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle son compagnonnage avec le régime n'avait aucune chance de durer.
Aujourd’hui Pastef 200 milles opposition 4 millions
Le problème c’est quand il s’est mis à critiquer les tirailleurs sénégalais au moment même où le Président les célébrait solennellement avec tout le gouvernement, les FDS, les ambassadeurs, et j’en passe. Même s’il avait raison, ce n’était pas le moment, il faut vraiment être borné pour prendre le contrepied de son chef publiquement, quel que soit le degré de démocratie et d’ouverture, il y a un minimum de bienséance. Comme disait le président Wade (en substance) il vaut mieux avoir un adversaire intelligent plutôt qu’un allié non intelligent.
Or Mr Diagne n’avait pas raison, il avait même offensé les tirailleurs, sans coup férir ! Il a dit que ces derniers ont participé à mater les sénégalais, mais que pouvaient-ils faire d’autre en étant sous les drapeaux ? C’est comme si on disait que ceux qui font actuellement le maintien de l’ordre étaient des traîtres, alors qu’ils ne font que leur travail et utilisent la violence légale en cas de besoin. De plus il a fait un amalgame être tirailleurs et anciens combattants.
En conclusion, COD ne doit s’en prendre qu’à lui-même, dans la vie il faut être modeste. L’Afrique compte de très grands historiens et des savants de renom comme Cheikh Anta Diop, mais ils ne se sont jamais aventuré sur ce terrain. « Ya wara wakh yaniou saf boumoula takha wakh lo khamoul », ainsi parlait le grand Ndiaga Mbaye, paix à son âme.
Comment Diomaye et Sonko peut ils se séparer de tous les hauts fonctionnaires de xe pays en un temps.
Nous sommes tous des sénégalais
Donc depuis un moment il travaille à scinder Pastef.
BONNE NUIT
le marabout
L’allégeance personnelle devenue soumission publique
Par Icare
Le Sénégal entre dans une nouvelle ère politique, mais les vieux réflexes demeurent. Les
“Franc-Mara”, comme je les appelle, ce sont ces politiciens sénégalais qui, sous couvert de
pouvoir républicain, se prosternent devant les marabouts. La véritable responsabilité du
déclin national réside dans cette connivence entre le politique et le religieux, où chacun
trouve son intérêt au détriment du peuple.
Quel spectacle affligeant et triste que celui offert par le tout nouveau ministre de l’Intérieur
lors de sa visite à Touba. Continuité oblige, tradition maintenue : il semblait nécessaire, une
fois encore, de prouver son allégeance à une confrérie religieuse, sous les yeux d’un peuple
fatigué mais complaisant.
Ce rituel ne surprend plus personne. Mais on aurait pu espérer, de ceux qui ont bâti leur
légitimité sur la promesse d’une rupture, qu’ils osent enfin s’affranchir de ces symboles d’un
autre âge. Hélas, une promesse n’engage que celui qui y croit.
Je m’interroge : que signifie cette mise en scène répétée, où la République elle-même est
traînée dans la cour des guides religieux pour y plier le genou ? Ce n’est plus l’homme privé
qui visite son marabout par foi personnelle ; c’est l’État tout entier qui vient faire acte de
dévotion publique, confondant allégeance personnelle et soumission publique.
« Ils parlent de foi, mais agissent en marchands. »
Les politiciens de ce pays pactisent avec les religieux pour conserver leur influence. Et les
religieux, en retour, pactisent avec les politiciens pour maintenir leur mainmise sur les
consciences. C’est cette connivence malsaine que je nomme les Franc-Mara — ces
politiciens sénégalais qui ont troqué la souveraineté de la République contre la bénédiction
des marabouts. Ils ne servent plus l’État, ils le prosternent.
La responsabilité de la situation du Sénégal n’incombe pas à un seul camp : elle est
partagée. Ce sont ces deux pouvoirs — le politique et le religieux — qui, main dans la main,
ont bâti un système fondé sur la manipulation, la dépendance et la peur. Les uns exploitent
la foi pour asseoir leur pouvoir, les autres instrumentalisent le pouvoir pour renforcer leur
autorité spirituelle.
Ils exploitent l’ignorance, entretiennent la peur, vendent des promesses de paradis à ceux
qu’ils maintiennent dans la misère. Pendant ce temps, ils concentrent les richesses,
distribuent les faveurs et s’enrichissent sur le dos d’un peuple mystifié.
On nous dira que le guide s’occupe du spirituel. Fort bien. Mais alors, que vient-il faire dans
les calculs politiciens ? Pourquoi bénir des campagnes électorales, accueillir des cortèges
ministériels ou influencer les choix d’un peuple au nom de Dieu ? Cette alliance contre
nature entre pouvoir politique et autorité religieuse est le vrai mal du pays — une alliance
des contraires qui maintient le Sénégal dans un état d’infantilisation permanente.
Les Franc-Mara, nouveaux disciples d’un culte du pouvoir, ont trahi la nation. Ils servent le
démon de l’ambition et de l’hypocrisie. Ils parlent de foi, mais agissent en marchands. Ils
disent servir le peuple, mais s’en servent.
Quel gâchis ! Et quelle tristesse pour ce pays dont les fils, depuis des générations,
reproduisent les mêmes pactes toxiques. Le vrai problème du Sénégal n’est ni le peuple, ni
la pauvreté, ni même le manque de moyens — car le pays regorge aujourd’hui de
ressources, de pétrole, de gaz et de talents. Le vrai problème, c’est cette connivence entre
politiciens et marabouts, cette entente silencieuse qui freine toute évolution et étouffe toute
indépendance.
Ils ont échoué sur toute la ligne. Incapables d’amener le Sénégal plus loin, ils demeurent
prisonniers de leurs intérêts, de leurs privilèges et de leur hypocrisie. Leur échec collectif est
celui d’un système qui confond pouvoir et service, foi et commerce, autorité et domination.
Le jour où nous aurons le courage de rompre avec cette alliance, le jour où nous
comprendrons que la vraie rupture passe par la séparation du politique et du religieux, alors
seulement le changement sera possible. En attendant, les Franc-Mara continuent leur
messe du pouvoir, pendant que la République s’incline.
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