Le coût exorbitant des soins de santé constitue l’une des urgences auxquelles devra s’attaquer sans tarder le nouveau président de la République Macky Sall, élu le 25 mars dernier, à l’issue du second tour de la présidentielle, estiment des citoyens rencontrés à l’hôpital Principal de Dakar.

Alors que le soleil commence à décliner, un calme plat règne aux alentours de cette structure sanitaire située en plein centre ville. Assises devant la porte d’entrée, en petits groupes, des personnes venues accompagner des patients, discutent de la situation politique du pays et des défis qui attendent le nouveau président de la République du Sénégal, Macky Sall, surtout sur le plan sanitaire.

Dans les conversations, un seul leitmotiv lors qu’il s’agit des soins sanitaires : leur coût exorbitant. ‘’Se soigner au Sénégal coûte cher’’, lance Fatou Faye, habitante de Keur Massar, venue accompagner sa mère, malade.

’’Que ce soit la prise en charge, les médicaments, tout est cher alors que la santé doit passer avant tout’’, affirme-t-elle.

‘’Je veux que le nouveau président aide les malades parce que les ordonnances, les analyses, tout coûte cher, alors qu’il y a des gens qui sont ici très malades, (mais) ils n’ont pas d’argent pour ce soigner’’, fustige-t-elle.

Rencontré devant le portail de l’hôpital, Amadou Thiam estime que Macky Sall doit coûte que coûte se pencher sur la situation du système sanitaire du pays et les conditions des travailleurs.

’’Qu’on mette les docteurs, médecins, sages femmes, infirmiers, dans de très bonnes conditions pour qu’ils puissent être à l’aise pour soigner leurs patients’’, plaide-t-il.

Selon lui, un médecin ‘’qui n’arrive pas à boucler ses fins de moi, qui pense comment faire pour nourrir sa famille et payer son loyer, ne pourra pas s’occuper d’un malade’’. ‘’Tout le monde sait qu’ont débourse aujourd’hui beaucoup d’argent quand on a un malade, il faut revoir donc cela aussi’’, conseille-t-il.

A l’intérieur de l’hôpital, tout cela ne semble pourtant avoir aucune influence négative sur le travail. Du moins si l’on en juge par les va-et-vient du personnel hospitalier, des infirmières pour la plupart, en tenue de couleur blanche et bleue.

Pendant que les uns font la navette entre les différents bâtiments du centre hospitalier, d’autres discutent avec les accompagnants assis çà et la dans la cour et sous des arbres.

Modou Sarr, trouvé sous un arbre à l’intérieur de l’hôpital en train de discuter avec une femme, a l’air inquiet. ‘’Nous n’avons pas les moyens d’acheter tous les médicaments, par ce qu’ils coûtent cher. Il faut diminuer le prix des médicaments’’, demande-t-il.

Une infirmière orthopédiste, qui a préféré parler sous le couvert de l’anonymat, dit qu’elle attend du nouveau président, ‘’la réfection de l’hôpital Principal et le remplacement du matériel qui est, à moitié, obsolète’’. ‘’Il faut qu’il [Macky Sall] revoit aussi nos conditions de travail’’, ajoute-t-elle.