Kanel : Un bébé excisé, l’exciseuse et sa grand-mère arrêtées par la gendarmerie
Une grave affaire d’excision a été démantelée dans le village de Yacine Laké, département de Kanel. Deux femmes ont été déférées ce lundi 29 septembre au parquet de Matam pour avoir fait exciser un bébé de plus d’un mois.
Une grossesse précoce
L’affaire débute par une relation amoureuse entre deux élèves du CEM de Yacine Laké : A. Gangué, 18 ans, et Aissata D., 17 ans. De leurs rapports sexuels répétés est née une grossesse qui a conduit la jeune fille à accoucher le 7 août 2025 d’une petite fille baptisée D. Gangué.Aissata, qui vivait avec sa grand-mère C. H. Dia, s’est retrouvée confrontée à une situation difficile aggravée par les traditions néfastes.
L’organisation de l’excision
Plus d’un mois après la naissance, la grand-mère C. H. Dia a recommandé à sa petite-fille de faire exciser le bébé. Pour mettre en œuvre cette pratique interdite par la loi, elle s’est associée à sa voisine Coumba K. pour faire appel à une exciseuse.Le 15 septembre 2025, la dame H. Guissé, exciseuse résidant à Bokiladji, s’est rendue au village de Yacine Laké où elle a logé chez sa cousine Coumba K. Sur instruction de sa grand-mère, la jeune Aissata a conduit son bébé auprès de l’exciseuse qui a pratiqué l’acte avant de rentrer à son domicile.
La découverte et l’alerte
Quelques jours après l’excision, Aissata s’est rendue au district sanitaire de Bakel pour un rendez-vous de suivi. C’est là qu’une sage-femme a fait la terrible découverte : le bébé avait été excisé et saignait encore.Alertée, la sage-femme a immédiatement informé sa hiérarchie. Face à la gravité de la situation, les autorités sanitaires ont évacué d’urgence la petite victime à l’hôpital de Ourossogui pour des soins appropriés.
L’intervention de la justice
L’Action éducative en milieu ouvert (AEMO) de Kanel, informée des faits, a adressé une note d’information au procureur de Matam. Le chef du parquet n’a pas tardé à réagir en ordonnant au commandant de la brigade territoriale de Kanel d’ouvrir une enquête, selon des sources de Seneweb.L’enquête menée par les gendarmes a permis d’identifier et d’interpeller :
Les deux suspectes ont été déférées ce lundi 29 septembre devant le parquet de Matam où elles devront répondre de leurs actes.
Cette affaire rappelle que l’excision reste une pratique néfaste et interdite par la loi sénégalaise. Au-delà de la violation des droits de l’enfant, elle expose les victimes à de graves complications médicales, comme en témoignent les saignements persistants constatés sur le bébé.
Commentaires (14)
Kanel : Un bébé excisé: l’exciseuse et sa grand-mère arrêtées par la gendarmerie
C’est pourquoi certaines femmes excisées se retrouvent frivoles et se donnent à tout le monde. Ce sont également ces femmes que l’ont voit le plus dans les réseaux sociaux entrain de s’exhiber pour se la jouer désirables. L’hypersexulité qu’elles vivent ce n’est pas du plaisir mais une tentative de régulation émotionnelle. C’est comme ça qu’elles se retrouvent dans les attachements désorganisés qui oscillent entre le besoin d’amour et la peur d’intimité , en conséquence elles cherchent inlassablement le besoin d’attention mais chaque nouvelle relation constitue une répétition de la précédente. Toutes les victimes ne tombent pas dans l’hypersexualité, d’autres au contraire vont tomber dans l’évitement relationnel et l’anesthésie émotionnelle.
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