Les discussions entre les Etats-Unis et l’Algérie sur la situation dans le Sahel et le nord du Mali vont se poursuivre. Elles ont été entamées lundi à Alger entre Mme Hillary Clinton et le président Abdelaziz Bouteflika.
« Nous sommes convenus d'assurer le suivi de ces discussions par le biais des experts », a déclaré Mme Clinton à l’issue de ses entretiens avec le chef de l’Etat algérien.
Les discussions vont se poursuivre de deux manières. D’abord en mode bilatéral entre Alger et Washington, ensuite dans le cadre de concertations élargies aux partenaires de la région sahélo-saharienne, à l'Union africaine, à la CEDEAO et aux Nations Unies. Objectif : essayer de trouver des solutions aux problèmes du Sahel. Problèmes caractérisés notamment par l’occupation du nord malien par les islamistes d’AQMI et du MUJAO.
Mme Clinton a admis que la situation est très complexe dans la bande sahélo-saharienne, et « les problématiques très compliquées au nord du Mali ». Elle a déclaré avoir « beaucoup apprécié l’analyse » du chef de l’Etat algérien.
Des spécialistes algériens estiment que l’Algérie n’enverrait pas de troupes vers le nord du Mali pour combattre AQMI. Mais elle ne pourrait pas non plus rester complètement à l’écart de ce qui se passe dans la zone sahélo-saharienne, au risque de voir son influence et son rôle de première puissance militaire régionale réduits à néant.
L’Algérie pourrait donc prendre part à la lutte contre AQMI, en mettant à la disposition des troupes engagées sur le terrain les renseignements et son expérience de 20 ans dans la lutte contre le terrorisme islamiste.
Elle pourrait aussi permettre le survol de son territoire par des avions engagés dans l’opération.
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