"Justice ou vengeance ? Le faux débat des ralliés de la vingt-cinquième heure" (Par Félix Atchade)
Ils étaient absents pendant la tourmente, muets dans la répression, prudents quand il fallait du courage. Et les voilà, ralliés de la vingt-cinquième heure, déserteurs du camp patriotique au plus fort de la tempête, aujourd’hui regroupés en alliance hétéroclite pour dire au gouvernement comment il faut gouverner le Sénégal. Ce sont les nouveaux « situationnistes » : ceux qui s’invitent à la victoire sans avoir livré bataille. On y retrouve un ministre à la tête d’un microparti, quelques transfuges du régime déchu, et d’anciens opposants recyclés en donneurs de leçons. Leur refrain est connu : « On ne gouverne pas dans la haine et la vengeance ».
Mais qui donc a parlé de haine ? Qui donc prêche la vengeance ? Certainement pas ceux qui ont porté le combat démocratique jusqu’à la prison et jusqu’à la mort.
Justice n’est pas vengeance
Le peuple sénégalais, lui, n’a jamais été un peuple de haine. Il a toujours su faire la part des choses entre justice et vengeance, entre pardon et oubli. Ce que le peuple demande, c’est la vérité ; ce qu’il exige, c’est la justice. Car il y a eu un président, Macky Sall, qui tenta une échappée solitaire de dictateur, jalonnée de milliers d’arrestations, de dizaines de morts, et d’une terreur d’État étalée de 2021 à 2024. Rendre justice aux inconsolés de cette terreur n’est pas céder à la haine : c’est refuser l’amnésie nationale. C’est affirmer que la République n’a pas de mémoire courte et que le pardon, pour être sincère, suppose d’abord la reconnaissance du crime.
Le Sénégal est une République, avec une Constitution qui consacre la séparation des pouvoirs. Le président de la République est, sans doute, le chef de l’exécutif. Mais il y a dans la situation actuelle une réalité politique inédite : le Premier ministre, Ousmane Sonko, est à la tête du plus grand parti du pays, le PASTEF, fort d’une large majorité parlementaire. Dans une démocratie vivante, la réalité institutionnelle ne peut ignorer les rapports de forces politiques. Le gouvernement n’est pas une cour de dévotion ; c’est l’expression d’une volonté populaire, celle d’un peuple qui a voté massivement pour Bassirou Diomaye Faye sur la base d’un contrat clair : « Sonko moy Diomaye, Diomaye moy Sonko. »
Cette formule n’est pas un slogan sentimental : elle exprime la continuité d’un projet, l’unité d’une espérance. L’un gouverne, l’autre impulse, mais le dessein reste un : reconstruire un État souverain, juste et transparent.
Les opportunistes de la réconciliation
Ce qui est demandé au gouvernement, ce n’est pas d’écouter les pleurnicheries des opportunistes, mais de réaliser l’espérance du peuple sénégalais. De redresser l’économie, de rendre des comptes, de rétablir la justice, d’assainir la fonction publique, de restaurer la dignité nationale. Ceux qui parlent de « réconciliation » voudraient, en réalité, réhabiliter l’ancien ordre. Ils confondent la paix civile avec la continuité du système. Ils voudraient que l’on tourne la page avant même de l’avoir lue. Mais on ne réconcilie pas un peuple avec ses bourreaux : on le réconcilie avec sa propre souveraineté.
Il faut le dire sans détour : l’appel à « oublier » est la dernière ruse de ceux qui craignent que la vérité ne remonte à la surface. Gouverner, ce n’est pas apaiser les consciences des coupables ; c’est apaiser les blessures des victimes.
Et dans cette tâche, le Premier ministre Ousmane Sonko incarne ce que la politique sénégalaise n’avait plus connu depuis longtemps : la fidélité à un combat. Il n’a pas changé de camp, ni de discours, ni d’alliés. Il agit avec cohérence, parfois avec rudesse, mais toujours avec la conviction que l’histoire ne s’écrit pas dans les salons des ralliés tardifs.
Commentaires (12)
Atchadé ? Il faudrait vous occuper de diviser les politiciens de votre pays, et arreter de semer la discorde et la zizanie parmi des alliés politiques sénégalais. Que chacun se mêle de ses oignons et les vaches seront bien gardées.
Excellente contribution Belle plume
JAJEFETI
Bravo monsieur Atchade, la plume de la vérité et du conséquent. Un peuple qui cherche à oublier son histoire et un peuple qui se dirige vers l'abîme. Justice, puis vérité ensuite ensuite réconciliation
Atchadé, peux-tu te retirer un moment pour que nous discutions entre sénégalais ? Je ne suis pas xénophobe mais, un étranger est un étranger. À chacun sa place dans ce pays. À bon entendeur, ...
À tous ceux qui prennent prétexte d’un nom de famille pour prétendre exclure des sénégalais du débat public, sachez que le Senegal n’est pas une chefferie. Est Sénégalais, par conséquent légitime à participer à la lutte politique sous toutes ses formes, quiconque est citoyen, qu’elle ou il s’appelle diakhoumpa ou Bégaudeau. Atchadé jërëjëf.
Écoutez moi ce béninois de merde
Les koulounas sont aussi des Xénophobes primaires. Atchadé est plus légitime qu'eux pour parler des affaires sénégalaises et leurs bêtises ne l'intimident pas.
Voici Atchadé de retour... Ce médecin qu'on n'a jamais vu soigner qui que ce soit. Ce type n'a aucun travail mais voyage beaucoup. Un vrai agent des renseignements généraux français ne ferait pas mieux avec une pseudo couverture de membre du PCF, qui sait? Il n'a qu'à cesser de nous tympaniser avec ses leçons à tout va. Il cherche son poste. Le Pastef vous a démystifiés, petits gauchos de salon. Vous les avez soutenus et ils vous ont laissés en rade complètement. Et, il y en a comme Atchadé qui courent encore derrière pour avoir des miettes comme des rongeurs pour informer la France. Courez donc, Sonko ou Diomaye savent qui vous êtes.
Deeg deg aurait dû se dire Sos Sos. N'ayant rien à dire dans le fond, il s'en prend de façon ad hominem à Atchadé. Tchim. Ils sont dégoûtants les koulounas
Ce qui est stupéfiant dans l'histoire est que les non-pastéfiens défendent mieux le Pastef que les partisans de la première heure.
Atchadé molléne guina nékh wolof, essayer de casser du sucre derrière son dos.
Les petits, qui désignent qui est sénégalais ou pas, votre niveau est bas. EN BAS!!!
Je préfère le plus mauvais étranger, à un type de sénégalais lâche et sans honneur, ancien prolétaire, enrichi sans cause et sans honte, ennemi interne, traître qui détourne les deniers publics, qui vole l’argent destiné aux malades, un complexé qui a vendu son âme, un esclave de l’occident qui appauvrit son pays, qui l’endette à outrance pour aller acheter des palais et des appartements à l’étranger, acheter les voitures les plus chers d’Europe, enrichir d’autres pays et aller s’y réfugier une fois chassé du pouvoir.
Ne sois pas de la racaille
Très pertinent...mon cher Félix.
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