Difficultés de la presse sénégalaise : Le cri du coeur du journaliste Sidy Diop
"La presse sénégalaise vit ces temps-ci comme un naufragé en pleine mer : à bout de forces, à bout de souffle". C'est le cri du cœur de Sidy Diop, journaliste au quotidien national "Le Soleil" sur son compte Facebook.
Pour cet éditorialiste, cette situation de la presse sénégalaise est imputable aux promesses non tenues du gouvernement et au manque de créativité des patrons de presse. "L’État, qui avait entrepris un assainissement du secteur – louable sur le papier, contesté dans ses méthodes – garde entre ses mains une bouée de sauvetage : 2,9 milliards de francs destinés au Fonds d’appui et de développement de la presse", explique le journaliste estimant que cette somme due aux médias reste une bouée de sauvetage bien visible, "mais elle reste suspendue au-dessus des flots, inaccessible".
Conséquences, selon l'éditorialiste du "Soleil", des vies professionnelles qui s’épuisent. Des titres menacés de disparition pure et simple, emportant avec eux des décennies d’expérience, des voix critiques, des éclats de vérité.
Outre la passivité de l'État, Sidy Diop pointe du doigt les patrons de presse qu'il accuse de n'avoir pas innové. "Trop longtemps, ils se sont reposés sur les subventions publiques, oubliant que le métier doit s’adapter à de nouvelles habitudes : lectorat numérique, publicité volatile, concurrence des réseaux sociaux", estime Sidy Diop.
À l'heure où plusieurs groupes de presse font état de leurs difficultés financières pour honorer leurs engagements, le journaliste du "Soleil" pense qu'il est temps de soutenir les médias. "Soutenir la presse n’est pas un luxe : c’est une obligation républicaine. Et exiger des patrons qu’ils innovent n’est pas une cruauté : c’est une condition de survie", fait-il savoir.
Commentaires (16)
L’état ne doit rien à cette presse genre GFM qui travaille pour désagréger l’Etat et le gouvernement
Donneras-tu du pétrole et une boite d’allumette a un incendiaire dans ta propre maison ?
Sur chacun assume ses choix
L'aide a la presse ne doit pas etre utiliser pour entretenir la presse. L'aide de la presse ne doit pas etre utiliser pour payer des salaires ou des factures. Cet argent est pour faciliter le developement de la presse sur des equipements, formations et autre encadrement techniques. Le probleme e la presse Senegalaise etait de dependre au gouvernement pour survivre. En fait l'economie de la presse dependait a 90% a l'etat (entre l'aide et les contrats de pubblicite des directions de l'etat). L'etat a deja sa presse: RTS et Soleil. La presse prive ne doit pas dependre a l'etat. Dans les pays develope, la presse recoit ZERO de l'etat avec un business model qui enrichit les patrons de presse et travailleurs.
La presse prive au Senegal travaillait pour Macky Sall donc l'etat les entretenaient. Cette meme presse travaillent maintenant pour les opposant milliardaires de l'etat donc ils n'ont qu'a se tourner vers ces opposants pour survivre. Pourquoi ce regime doit entretenir une presse qui veut leur destruction? Personne ne donnera un couteau a quelqu'un qui veut le tuer.
Peut etre ce regime doit juste definir sur quoi l'aide a la presse doit etre utilise et payer les factures des formations et equipements des agents de presse... Pas de salaires, factures de gerance etc...
Restez à Dakar, le climat est très doux !!!
La presse sénégalaise doit se réinventer et s’adapter aux réalités d’aujourd’hui qui sont que le numérique est aujourd’hui le principal support de l’information, ce qui veut dire que tous les médias doivent investir dans le domaine au risque de ne pas voir la boutique fermée avec tous les conséquences sociales que ces fermetures peuvent entraîner.
Les sénégalais sont friands d’informations mais ils sont devenus très exigeants et veulent de la qualité.
À l’exemple des radios comme RFM, Sud, Walf et autres qui émettent sur internet, il est impossible d’y suivre ou écouter une émission de bout en bout sans coupure ou autres problèmes fatiguants qui vous fait abandonner et passer à autres choses. Toutes les radios et télés revendiquent avoir une application mais aucune ne fonctionne correctement, il y’a toujours des bugs et ça plante tout le temps. Les podcasts ne sont pas complets et ne sont jamais à jour. Tout cela montre la négligence du numérique. Même leurs téléphones fixes ne fonctionnent pas. C’est vraiment la misère. Et pourtant il suffit tout simplement d’embaucher un informaticien pour prendre en charge toutes les problématiques du numérique dans ces entreprises et leur permettre une bonne diffusion de leurs programmes et émissions pour le plaisir de leurs auditeurs et téléspectateurs.
Même les télés sénégalaises qui sont sur les bouquets africains vendus à l’étranger ne fonctionnent jamais ce qui fait que les sénégalais n’achètent plus et ne s’abonnent plus à ces bouquets.
Investissez sur les compétences et sur du matériel informatique et numérique, ce qui vous permettra d’atteindre une cible mondiale et de pouvoir fructifier vos activités, autrement les auditeurs et téléspectateurs vous abandonneront tout simplement.
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