Plusieurs jeunes leaders et activistes environnementaux du Sénégal et de l’extérieure, des représentants d’organisations de jeunesse, du ministère de l’Environnement et des Collectivités territoriales, des ONG environnementales et partenaires techniques et financiers sont en conclave, à Thiès, du 23 au 24 décembre 2025. Au centre de leur atelier : une réflexion sur l’impact des politiques environnementales nationales sur la jeunesse et les fonds verts climatiques au Sénégal.

Un espace de concertation initié par le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), autour du changement climatique qui représente aujourd’hui l’un des plus grands défis dans le monde paysan. 

Ce qui, déplorent-ils, se manifeste par des conditions climatiques de plus en plus extrêmes et imprévisibles : sécheresses prolongées, une saison des pluies courtes ou canicules extrêmes perturbant fortement les cycles de production. Ces aléas climatiques réduisent les rendements agricoles et rendent l’activité plus risquée chez les jeunes agriculteurs.

En effet, constatent les jeunes agriculteurs, «l’instabilité climatique entraine une augmentation des coûts de production : besoin d’irrigation, de semences plus résistantes, des équipements plus performants». Or, font-ils savoir, «nous disposons souvent de peu de capital pour mener nos activités. Ce qui rend notre situation particulièrement complexe».

Face à cela, il urge de s’adapter à cette situation en s’engagent dans des pratiques agricoles plus durables telles que l’agroécologie, la gestion des ressources naturelles. Parallèlement, disent-ils, la mise en place de stratégies d’adaptions relatées dans les politiques environnementales peuvent constituer des moyens importants pour faire face aux effets du changement climatique.

C’est pourquoi, rappellent les jeunes, dans le document de référentiel national Sénégal 2050, dans l’axe 3 aménagement et développement durable, le Sénégal, en toute conformité avec les objectifs du développement durable (ODD) a adopté des objectifs stratégiques durables à travers la promotion d’une gestion durable des écosystèmes naturels et la promotion des modes de production et de consommation durables.

En ce sens, le Sénégal a validé, en avril dernier, le Plan national d’adaptation (PNA) visant l’amélioration de la résilience de la base productive, le développement durable des chaines de valeurs agricoles, la promotion de la recherche et la gestion des risques climatiques pour un coût de 280,57 milliards F CFA. 

De même il existe des entités financières telles que Fonds vert climat qui finance les pays en développement, dont le Sénégal pour des projets écologiques.

Toutefois, les acteurs agricoles, notamment les jeunes, sont confrontés à divers problèmes, ce qui, sans doute, a des répercussions sur la production et le développement du secteur. 

L'objectif de la rencontre vise à faire un bilan de l’impact des politiques publiques environnementales et des outils de financement existants sur les jeunes, en s’intéressant en particulier à deux Instruments stratégiques : la Contribution déterminée au niveau national (CDN) et le Plan national d’adaptation (PNA).