Marchés financiers africains : résilience et maturité malgré l’incertitude mondiale
Selon l’Africa Financial Markets Index 2025 publié par l’Omfif (Official Monetary and Financial Institutions Forum), les marchés financiers africains montrent une maturité et une résilience croissantes, même dans un contexte économique mondial marqué par l’incertitude.
L’émergence de nouveaux instruments comme les sukuk souverains (obligations conformes à la finance islamique) et les obligations vertes (destinées au financement de projets écologiques et durables), combinée à des réformes structurelles, permet de diversifier les sources de financement et d’attirer davantage d’investisseurs, locaux et internationaux. Cette évolution traduit une capacité accrue des économies africaines à mobiliser des capitaux pour soutenir des projets stratégiques et le développement durable.
L’Afrique du Sud, Maurice et le Nigeria figurent parmi les marchés les mieux classés, bénéficiant d’infrastructures financières robustes et d’un cadre réglementaire clair. Le Rwanda, le Botswana et le Ghana enregistrent les meilleures progressions, portés par des politiques d’intégration régionale, la consolidation des régulateurs et des initiatives visant à renforcer la transparence et la sécurité des transactions.
Ces performances illustrent que la diversification et la modernisation des marchés financiers sont devenues des leviers essentiels pour attirer des capitaux à long terme et soutenir l’investissement productif.
Cependant, des défis subsistent. La réforme du système de notation du crédit reste inachevée, et la qualité et la disponibilité des données financières exigent encore des améliorations pour renforcer la confiance des investisseurs. Les spécialistes soulignent que la stabilité des politiques publiques et le rôle actif des régulateurs sont déterminants pour transformer ces marchés en plateformes solides et fiables.
Le renforcement de la gouvernance, la transparence et l’innovation financière apparaissent ainsi comme les conditions indispensables pour consolider la maturité des marchés africains et soutenir le financement du développement durable sur le continent.
Commentaires (2)
No
Ce nest ni plus ni moins a cause des taux usuriers qu'ils appliquent au africains. Ils préfèrent prêter a l'afrique a taux de 7% plutôt qu'ailleurs a un taux en dessous de 1%. Pareillement pour les particuliers : quand je compare mes taux a la banque avec pub de banques françaises qui passent sur tf1 , je suis dégouté de la finance dans le continent
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