Michael Dunn l'assaillant de 47 ans, tout comme George Zimmerman a plaidé la légitime défense. En effet, mardi dernier, Michael Dunn a déclaré devant un jury qu'il avait déjà demandé aux adolescents noirs de baisser la musique dans leur voiture stationnée dans une station service.  Selon lui, Ceux-ci ne se seraient pas exécutés. Par contre, un des adolescents est descendu du véhicule et il aurait à ce moment cru à une attaque que s'apprêterait à lancer le jeune homme. Craignant pour sa vie et celle de sa fiancée qui l'accompagnait, il aurait ouvert le feu sur le véhicule jusqu'à ce qu'il s'éloigne de la station service. Affirmant avec insistance avoir vu un des passagers en possession d'une arme à feu, il a déclaré devant le jury "Je me suis dit, c'est le moment où il vient pour me tuer, pour me battre, a-t-il déclaré. Il a clairement fait comprendre ses intentions ". La police qui a recueilli les propos des jeunes survivants n'a pourtant trouvé aucune trace d'armes à feu dans le véhicule et les jeunes Leur auraient déclaré n'avoir jamais menacé Monsieur Dunn. De retour à son hôtel, il aurait commandé une collation à base de pizza et de boisson. Il affirme que ce n'est que plus tard dans la journée et par le biais d'une alerte médiatique sur son téléphone portable qu'il apprendra la mort d'un jeune homme. Il ne contactera pas immédiatement les services de police. Il se renseignera d'abord auprès d'une de ses connaissances qui lui dira qu'il s'agit d'un cas de légitime défense. Le problème de la loi sur le port d'armes en Floride revient à nouveau sur la scène. Bien que le nombre d'armes à feu en circulation soit estimé à environ 310 millions pour 315 millions d'habitants, selon un sondage Gallup, aux USA, la proportion de ménages en possession d'une arme à feu a peut être baissé jusqu'à 37%, contre 50% dans les années soixante, ceci s'expliquant simplement par une baisse significative des armes de chasse et par l'avancée flagrante de l'urbanisation. Derrière l'assassinat du jeune adolescent noir, quelques uns évoquent la résurgence des préjugés racistes de plus en plus répandus aux États-Unis. Le président Barack Obama, lors du procès de Trayvon Martin avait dit qu'il aurait pu être le jeune homme tué et qu'il déplorait lui aussi la persistance de préjugés racistes.