Mimi Touré et Aida Mbodj ne valent pas une prière au… (Par Abdou Karim DIARRA)
Paris vaut bien une messe. Mais Aminata Touré et Aïda Mbodj ne valent pas une prière au…Palais de l’Avenue Senghor. Arrêtons-nous d’abord sur l’expression qui annonce notre attaque pour rester dans le jargon journalistique. Avec Wikipédia, on explique que cette expression fait allusion à la seconde conversion au catholicisme d'Henri de Navarre, entreprise afin de devenir roi (Henri IV de France), le 25 juillet 1593. La messe dont il est question ici décrit soit l'obligation d'un bon catholique d'assister régulièrement à la messe, soit une messe particulière qui implique le couronnement. Bien que l'attribution de ce mot d'esprit à Henri lui-même soit apocryphe, les historiens s'accordent à dire que les motifs de sa conversion étaient presque entièrement politiques. . Donc tout ce qui entoure les derniers développements d’une lutte intrépide qui s’annonce au plus haut niveau du pouvoir n’est que politique. Les effets détonateurs se recentrent au niveau de personnages singuliers et très peu intéressants de Aminata Touré ou plutôt Mimi Touré et d’Aissatou Mbodj plutôt Aida Mbodj. Ces deux âmes en fin de cycle politique, après des brassages maritimes à travers toutes les mers politiques qui ont accompagné la marche politique du Sénégal à nos jours, ne doivent pas être la cause de la destruction d’un modèle politique inédit à travers l’Afrique et le monde. En acceptant d’être le soubassement d’un désastre politique d’une possible destruction de ce modèle en se positionnant entre les deux hommes, Mimi Touré et Aida Mbodj jouent les Cassandre. Leurs postures, eu égard de leurs parcours politiques, devaient jouer dans la médiation entre le président Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko. Deux hommes qui ont l’âge de leurs fils. Aujourd’hui Mimi et Aida sont du mauvais côté de l’Histoire qui se joue sur un air d’un drame politique aux conséquences incalculables. Parce que dans la mémoire collective de notre peuple, le duo Diomaye/Sonko ne doit pas se disloquer à partir de la séquence de positionnement politique de ces deux dames finissantes de la République.
Seulement nous sommes de ceux qui pensent que la mise en affaires des deux protagonistes a été une erreur politique du duo. Si le cas d’Aïda Mbodj est plus acceptable, celui de Mimi Touré est franchement inacceptable et intolérable. A contrario, certains pensent à juste titre que si Macky Sall avait fait de Mimi Touré le président de l’Assemblée nationale, les choses allaient prendre une autre tournure puisque, de bonnes grâces sous Macky Sall, elle avait traité de tous les noms le président de Pastef. La fraîcheur des propos immondes, voire répugnants de Mimi Touré contre Ousmane Sonko résonnent encore dans nos tympans.
L’intolérable et l’injustifiable, c’est de voir aujourd’hui une Mimi Touré jouer les premiers rôles dans un projet qu’elle tente d’usurper alors qu’elle n’y a pas contribué un seul iota. En acceptant d’en être le tuteur d’un tel scénario, Diomaye Faye ne se sert pas et ne sert pas le projet. Il avait mieux à faire que de mettre en orbite l’ancienne Première ministre de Macky. A l’ère de la reddition des comptes et surtout à l’ère du « Jub, Jubbeul et Jubbanti », cela fait assurément désordre. Mimi Touré n’en vaut pas une prière à l’avenue Senghor. Sa nomination à la tête de la coalition Diomaye-Président est un acte maladroit du président Diomaye. Sur ce point, nous nous alignons sur la position du Président de Pastef qui a eu l’idée de repenser la structuration et le fonctionnement de la Coalition Diomaye autour du concept Alliance Patriotique pour le Travail et l’Ethique (APTE). Tout comme l’expérience de Benno Bokk Yakaar, la coalition Diomaye-président doit avoir comme locomotive le Pastef pour mieux gérer une entité qui ne saurait faire de l’ombre au parti présidentiel.
Il est clair que le véritable enjeu, désormais, c’est de sauver ce duo inédit dans les annales politiques du monde. Nous avions connu des duos comme Senghor/Dia, Me Wade/Idy et ailleurs dans le monde comme Sankara/Blaise, Poutine/Medvedev, mais assurément celui de Diomaye/Sonko n’est pas comparable à aucun de ces tableaux. Il serait très loin d’en spécifier les contours de ces duos dans cet édito. Mais arrêtons à notre duo comme nous avons soutenu, à la limite, glorifié comme un don de Dieu pour le Sénégal.
De par leur parcours professionnel qui a débouché sur une proximité familiale, ce duo incarnait pour le Sénégal et surtout l’Afrique une nouvelle espérance d’un renouveau contre une élite compradore qui a dirigé, spolié les ressources du continent au profit des paradis fiscaux et des pays développés. Partout en Afrique, l’avènement de Diomaye/Sonko a été fêté et surtout, il présentait le Sénégal comme une vitrine démocratique qui exerce une fascination à travers un continent qui souffre encore de son réel ancrage démocratique.
Certes l’exercice du pouvoir est difficile. La perception du dehors n’a rien à voir avec la gestion à l’intérieur qui déroute par l’ampleur des tâches à résoudre dans un pays qui manque de tout. Surtout que le bilan Macky Sall n’a pas aidé la nouvelle équipe en 18 mois à pouvoir bien dérouler l’espérance attendue d’eux. On y ajoute la catastrophe et l’ampleur de la dette cachée qui valent au Sénégal d’être trainé dans la boue, mais surtout de quémander et de courir derrière un programme avec le FMI. Ce qui met mal le concept de souverainisme du président Sonko.
Mais de tout cela, le temps et les premiers actes prometteurs posés par le nouveau régime pourront leur permettre de répondre aux préoccupations des Sénégalais.
Alors, ce qui est important, c’est que Sonko et Diomaye doivent savoir que ce qui les lie est mille fois plus important que de laisser un entourage et surtout des énergumènes ou des profiteurs ou des imbéciles de la dernière heure mettre du sable dans ce couscous. Les deux hommes ont largement aujourd’hui les ressources internes pour s’asseoir, se parler entre copains, se raconter des anecdotes communes, leur séjour en prison, les brimades subies du régime de Macky Sall. Se souvenir d’un parcours professionnel qui a façonné au niveau des impôts et domaines leur prise de conscience d’un engagement pour les travailleurs à travers le syndicalisme et plus tard sur le terrain politique à travers Pastef pour combattre le régime précédent qui s’est signalé par une spoliation sans précédent des deniers publics, pour combattre l’injustice subie par les populations, pour combattre et éliminer de l’espace public des politiciens qui, depuis l’indépendance à nos jours, n’ont pensé qu’à s’enrichir. Bref une discussion fraternelle. Cette approche bien sûr, facilitée par les amis communs, permettra de régler définitivement ce différend et que chacun garde son périmètre institutionnel et surtout d’éviter les infiltrations de personnes douteuses dont le dessein ultime est de séparer les deux hommes.
Commentaires (13)
Votre réussite ne passera jamais par les politiciens, vous perdez votre temps, votre énergie, dignité à courir derrière des politiciens, à les défendre à longueur de journée dans les réseaux sociaux, à vous insulter les uns des autres et à faire manquer de respect à vos parents.
Beaucoup parmi vous êtes plus intelligents que les politiciens que vous idéalisez, vous avez plus de valeur qu’eux et vous pouvez réussir sans eux.
Amelen fouleu baayi politiciens yi nguen di top dici perte seni temps et ils ne vous rapporteront rien.
Le différend entre Diomaye et Sonko c'est le rejet de l'abat d'arrêt de Sonko qui l'écarte de la liste des candidats pour la présidentielle de 2029.
Le problème dépasse les cas
La générations 2024 aura 25 ans en 2049.
95% de ceux qui ont 50 ans et plus seront tous morts.
Ils seront face a leur passé que ces générations les aurait légué.
Il y aura fort probablement déjà des peuplement sur MARS.
Finalement, ils sont passés par Karim Wade avec le fameux “coup d’État debout” théorisé par Mahmoud Saleh. La même chose se produit avec Sonko : Madiambal l’accuse de préparer un coup d’État. Les Sénégalais ne sont pas dupes. Dans le cas de Diomaye, il suffit de remplacer Karim par Absa Faye.
Pour la famille de Diomaye, l’arrivée au pouvoir est une aubaine, et c’est Sonko qui les empêche de tourner en rond. Les Occidentaux voient aussi en Diomaye un dirigeant faible et veulent en profiter pour exploiter nos ressources et instaurer un programme d’ajustement structurel. Sonko est gênant pour la mafia sénégalaise et occidentale, qui demande son limogeage.Mais la jeunesse est avec SONKO
Abdou gzre ton fromage au port rek
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