Les chauffeurs-livreurs M. Bâ et M. Thiaw sont poursuivis pour abus de confiance et le pompiste T. Barro pour complicité. Les deux chauffeurs M. Bâ et M. Thiaw sont accusés d'avoir retiré respectivement les sommes de 4 700 200 FCFA et 3 018 000 FCFA avec les cartes carburant que la société d'exploitation agropastorale leur avait remises pour l'approvisionnement en carburant.

En place et lieu du carburant, ces deux mis en cause auraient retiré des sommes d'argent avec les cartes, avec la complicité de T. Barro, pompiste dans une station.

Ils seront ensuite arrêtés puis placés sous mandat de dépôt. À la barre du tribunal des flagrants délits de Thiès, M. Thiaw a catégoriquement nié les faits. Il a déclaré qu'il ne connaissait même le pompiste T. Barro et qu'il n'a jamais eu affaire avec lui.

Le prévenu M. Bâ a reconnu avoir utilisé sa carte pour retirer de l'argent chez le pompiste T. Barro afin d'aller recharger du carburant dans une autre station. Sans présenter des factures.

Le pompiste T. Barro a confirmé que ces chauffeurs lui remettaient leurs cartes pour qu'il leur retire de l'argent. Il a souligné qu'il le faisait à l'insu de ses supérieurs et quand ils l'ont appris, ils l'ont affecté dans une autre station.

La partie civile E. Ndione a déclaré que l'entreprise a constaté que la consommation de carburant en fonction de leurs livraisons était excessive. C'est ainsi qu'ils ont ouvert une enquête qui a permis de découvrir que ces chauffeurs, au lieu de recharger du carburant avec les cartes, ils les utilisaient pour retirer de l'argent. La partie civile a souligné que tous les messages de transactions ont été reçus par l'entreprise.

L'avocat de la partie civile a réclamé la somme de 7 518 200 FCFA à titre de réparation.

Le procureur de la République a estimé que les faits sont constants, même si les prévenus cherchent à les contester. Pour lui, l'usage convenu des cartes carburant n'a pas été respecté par les prévenus. Il a requis 3 mois de prison ferme contre M. Bâ et M. Thiaw, et 2 mois contre T. Barro.

Le jugement est attendu prochainement pour statuer sur la culpabilité des prévenus face aux accusations.