Alerte des consommateurs : La Taxe sur les Transferts d’Argent (TTA) menace le pouvoir d’achat
L'Union Nationale des Consommateurs du Sénégal (UNCS) et d’autres associations de consommateurs ont adressé un mémorandum au Président de la République et aux autorités suprêmes de l'État pour exprimer leurs vives inquiétudes concernant le projet de Loi n° 17/2025 modifiant le Code général des impôts. Le document alerte sur les conséquences d'une fiscalité accrue sur le mobile money et le cash.
La réforme s’inscrit dans l’objectif de l'État de s’appuyer sur le financement endogène pour réaliser les ambitions du Plan de Redressement Économique et Sociale (PRES 2025-2028). Pour mobiliser davantage de ressources, le gouvernement a ciblé la fiscalité sur le tabac, l'alcool, les jeux de hasard, ainsi que le cash et les transferts d’argent.
Le projet de loi introduit deux principales modifications de taxation.
Droit de timbre
Le droit de timbre de 1% applicable aux paiements de plus de 100 000 F CFA est élargi à tous les paiements en espèces, sans plafond ni seuil d'application.
Taxe sur les Opérations de Transferts d'Argent (TTA)
Un nouveau taux de 0,5 % est ajouté aux frais existants sur les opérations de transferts d'argent, avec un plafond de 2000 F CFA par transaction.
Cette taxe s'applique aux transferts réalisés par tout moyen ou support technique laissant trace, notamment par voie électronique et téléphone mobile. Elle est également appliquée lorsqu'un paiement est effectué via un code marchand (prélèvement de 0,5% sur le montant reçu par l'opérateur).
De plus, les retraits d'espèces supérieurs à 20 000F CFA par jour (24 heures) sont soumis à un prélèvement de 0,5 \% plafonné à 2000 F CFA.
Bien que les associations soutiennent le principe d’une taxation visant à lutter contre l’érosion fiscale, elles alertent sur les conséquences d’un impôt indirect ciblant le mobile money, qui est majoritairement utilisé par les populations modestes et le secteur informel.
Les conséquences redoutées incluent : l'impact direct sur le pouvoir d'achat des consommateurs par l'ajout de frais supplémentaire ; le ralentissement de l'inclusion financière car les frais additionnels risquent de décourager l'utilisation des services financiers numériques; un retour au cash et à l'économie informelle, ce qui rendrait les transactions moins traçables et sécurisées, freinant ainsi la Stratégie Nationale d'Inclusion Financière (SNIF) ; un risque d'augmentation du taux de chômage dû à la diminution d’emplois dans les PME/PMI, ainsi qu'une possible réduction des envois de fonds internationaux si les coûts de transaction deviennent trop élevés.
Les associations s'inquiètent aussi des risques de double taxation sur certains produits et de l'impact sur les prix des produits homologués (hydrocarbures, riz, sucre) et sur l’accès aux services publics essentiels (éducation, santé, eau, électricité, transport).
Recommandations stratégiques : exonérations et concertation
Pour atténuer les conséquences négatives sur les consommateurs, les associations proposent une série de recommandations stratégiques aux autorités. Elles demandent l'élaboration d’un cadre de concertation inclusif et permanent entre l'État, les associations de consommateurs, les opérateurs et les acteurs de l'écosystème avant toute prise de décision.
Elles appellent à la révision des coûts et tarifs pour aboutir à une fiscalité correcte, pertinente, transparente, et sans entraves aux consommateurs.
Les associations demandent l'annulation de la taxation relative aux paiements des services publics essentiels (éducation, santé, eau, électricité, transport) et l'exonération des transferts internationaux pour encourager les rentrées de devises.
Elles insistent sur la nécessité d'éviter la double imposition sur les transactions financières numériques et la mise en place d'un comité de suivi et d'évaluation de la loi pour apprécier ses effets sur le marché et le pouvoir d'achat.
Le mémorandum souligne enfin l'importance d'accompagner la loi d'une campagne de sensibilisation et d'information en faveur des citoyens.
Commentaires (9)
Pastef 2 ans déjá et toujours rien de concret sinon taxe et difficultés.
Le transfert d'argent c'était pour 5000f presque 500f de frais soit 10% avec Orange Money pendant plus de dix ans avant l'arrivée de WAVE y'a pas si longtemps et personne n'a dît rien. Pourquoi c'est 1% qui vont dans l'assiette fiscale menace notre pouvoir d'achat alors que les 10% d'OM qui allaient vers la multinationale française ne l'étaient pas. Il faut savoir dissocier un adversaire politique et l'intérêt national.
Ce n'est pas vrai. Avant l'arrivée de Wave, Orange prenait 10% des transferts. Joni Joni prenait plus.
Le 1% ne va même pas entièrement au Sénégalais. Orange a seulement ajoute .5% et Wave n'a rien encore ajoute.
Cessez ces mensonges et aider l'état à développer ce pays. Vous voulez que ce régime fasse comme Macky Sall en empruntant des milliards partout ? Le Sénégal ne peut plus le faire de toutes façons avec un taux d'endettement a plus de 130% du PIB Merci Macky Sall.
Ou étaient tous ces économistes quand Macky Sall mettait le pays a terre financièrement ? Incroyable !
« Le Gouvernement doit, le Gouvernement doit », une rhétorique sans fin. Ce pays a été mis en faillite par des charlatans dont le gourou a fui au Maroc, maintenant chacun d’entre nous devrait apporter sa pierre à la reconstruction selon ses connaissances et ses moyens, en pensant au pays d'abord. Avec nos mentalités le Sénégal sera dépassé par tous les pays. Tout le monde se plaint, personne ne veut faire le moindre sacrifice, on préfère acheter 1000 F de crédit pour TikTok ou des futilités, plutôt que de donner 100 F pour son pays. Le temps est venu de s'inspirer de l'appel du Président Kennedy qui disait : "ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez ce que vous pouvez faire votre pays".
"And so, my fellow Americans: ask not what your country can do for you — ask what you can do for your country " (20-01-1961).
Vous, associations de consommateurs, vous représentez qui ? Sue proposez-vous comme alternative ? Que faites-vous face aux bailleurs véreux ? Aux factures opaques des concessionnaires étrangers qui transfèrent leurs bénéfices hors du pays ? Aux banques qui nous accablent d’intérêts usuriers et de taxes interminables ? Aux assurances si riches, tellement elles encaissent beaucoup et déboursent peu ? On leur paie l’assurance crédit et à la fin des échéances rien ne vous est remboursé. Vous avez tellement de sujets au lieu de vous dresser contre une politique visant l’intérêt général. Ces taxes serviront à la santé, l’éducation, l’agriculture, etc. Chacun doit considérer cela comme un investissement, l’essentiel c’est de lutter pour que cet argent ne soit pas détourné, qu’il serve à améliorer notre quotidien dans le futur, sous forme de retour sur investissement.
De Quel état tu parles?
T au Sénégal toi
T as pas vu la bamboula que mènent tes dirigeants? Des jets privés des tera meeting etc et tu veux que l on fasse quoi? Yeen deh nguena yapp Sénégalais yi
Le taux est abordable.C'est juste un petit effort qui est demandé.
Il y a d'autres dèpenses de luxe oû on casque plus.
CETTE TAXE NE MENACE RIEN DU TOUT. PAYER DES IMPOTS, VOUS NE SAVEZ PAS FAIRE. C EST TOUT A FAIT NORMAL DE PAYER SES IMPOTS.
Parlons des impôts qui paye la taxe d habitation et la tom ????
Déjà ce ne serais même pas mal???
les travailleurs de l’Agence Sénégalaise de Réglementation Pharmaceutique (ARP), contraints de passer deux mois sans percevoir leur salaire.
troupeau d'ânes médiocres et complexés
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