L’argent sale semble s’acheminer vers de beaux jours au Sénégal. En plus des autorités que l’on accuse d’avoir eu recours à cette pratique illicite, c’est le petit peuple qui est indexé. Le journal «la Tribune», parcouru par lesenegalais.net, nous apprend que c’est un réseau ayant pignon sur rue au marché Sandaga de Dakar qui a été démantelé, alors qu’il tentait de blanchir une somme de 100 millions de Fcfa.«Blanchiment d’argent : la police saisit plus de 100 millions de Fcfa dans une boutique à Sandaga».
C’est le titre qui barre la "Une" du quotidien «la Tribune» de ce mercredi 20 février 2012. Selon le journal, c’est la famille du Sénégalais d’origine libanaise, Oussama Ayad, qui est au centre de l’affaire. Ce monsieur, qui tient une boutique de prêt-à-porter sur l’avenue Lamine Guèye, est tombé dans la journée du mardi 19 février, avec son «vaste réseau de blanchiment d’argent».La Section de Recherches de la Gendarmerie nationale qui a mené l’enquête a opéré par une filature discrète mais très rapprochée, suivie d’une infiltration du réseau de M. Ayad.
Dans leur perquisition de la boutique du commerçant, les enquêteurs «sont tombés sur de l’argent évalué à plus de 100 millions de Fcfa» (en coupures de devises Cfa et des chèques signés en euro). Le travail de reconstitution des transferts effectué par les gendarmes a révélé que la famille Ayad faisait transférer plus d’un milliard de Fcfa par an.L’argent ainsi blanchi, renseigne le journal, «transitait en France», avant d’être transféré en Syrie et en Lybie, par d’origine de la forte communauté libano-syrienne du Sénégal. Dans leur perquisition, les enquêteurs ont également découvert les photocopies de plusieurs chèques encaissés par Oussama Ayad. Et ces chèques, selon "la Tribune", pourraient mouiller de «gros bonnets sénégalais et libanais», qui seraient trempés jusqu’au cou.
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