[Grain de Sel] Panne de micro ou syndrome du pouvoir ? (par Betou Wurus)
Hier encore, la parole politique claquait comme une rafale. Sur Facebook, WhatsApp, à la radio, dans la rue avec du haut débit sans coupure. Pas même celles de Moussa Bocar Thiam, qui, à chaque manifestation, faisait activer les VPN. Le peuple écoutait et répondait.
Et puis, le pouvoir est arrivé. La mitraillette s’est transformée en fax. Une récitation de discours avec des mots savants qui s’égarent dans la poussière des pupitres. Les communicants, qui nous avaient vendu le « Sénégal new look» sont devenus les gardiens du temple, récitant des communiqués officiels et des notes de service en hiéroglyphe.
Le peuple, habitué au direct, se retrouve condamné à attendre un courrier recommandé avec des canaux de communication d’une autre époque.
Alors on se demande si le micro de l’opposition ne se décharge pas une fois branché au pouvoir ? Ou bien ont-ils tout simplement oublié le bouton « parler au peuple » ? Nous réclamons des rendez-vous hebdomadaires.
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