L’Association des élèves et étudiants musulmans du Sénégal (AEEMS), réunie, hier dimanche à Dakar a adopté des résolutions appelant à la justice et à l’engagement citoyen. Réunie en 15ᵉ Congrès Ordinaire à Dakar autour du thème général « Dynamiques de participation de la jeunesse musulmane à la refondation du Sénégal : entre engagement citoyen, défis contemporains et voies d’action », elle «condamne avec la plus grande fermeté les crimes de guerre et violations du droit international perpétrés par Israël contre le peuple palestinien et exige des sanctions internationales immédiates et effectives afin de contraindre Israël à mettre fin à ses agressions et à respecter les résolutions onusiennes. De plus, l’AEEMS appelle l’État du Sénégal à suspendre toutes ses relations diplomatiques avec Israël, en solidarité totale avec le peuple palestinien. « Nous invitons instamment les États africains, les organisations islamiques et les instances internationales à agir ensemble pour hâter la reconnaissance d’un État palestinien souverain et viable et appelons les États ouest-africains à renforcer leur collaboration sécuritaire afin de lutter de manière plus efficace contre le terrorisme et l’instabilité sous régionale ».

Dans un autre registre, les membres ont félicité le gouvernement sénégalais pour ses initiatives stratégiques et l’exhorte à une application fidèle et transparente de l’Agenda national et du plan de redressement, notamment à travers une réduction du train de vie de l’État et un renforcement du pouvoir d’achat des populations. Toutefois, ils ont invité «les autorités compétentes à mettre en œuvre rapidement les décisions issues des concertations sur l’enseignement supérieur pour aligner l’université sur les besoins réels de développement et encourager des politiques inclusives garantissant la mobilité et la réussite des élèves et étudiants handicapés.

Mieux, l’association des élèves et étudiants musulmans a alerté sur l’impact destructeur des dérives sur les réseaux sociaux et demande l’adoption de règles strictes pour préserver l’éthique, les valeurs et le vivre-ensemble.

« Nous adressons un appel clair aux autorités et à nos partenaires. Le soutien à la jeunesse ne doit pas se limiter aux promesses. Il doit se traduire par des politiques inclusives et équitables qui donnent à chaque jeune une chance réelle de réussir. Les programmes éducatifs doivent intégrer des valeurs spirituelles et éthiques », a déclaré le président de l’AEEMS, Issa Boubacar Diédhiou. Avant de laisser entendre: «un système éducatif qui forme seulement des diplômés sans conscience morale ne peut bâtir un pays solide. Les familles, les leaders religieux, la société́ civile et l’État doivent unir leurs forces. Pourquoi ne pas créer des plateformes permanentes où ces acteurs échangent avec les jeunes pour construire ensemble une vision commune du Sénégal de demain ? ».