À Pékesse, une commune rurale du département de Tivaouane, les populations sont dans tous leurs états, du fait de l'état défectueux de la route Ngaye - Mecké - Pékesse - Thilmakha. L'état défectueux de ce tronçon a entraîné des conséquences désastreuses sur l'économie locale. Comme en témoigne le désarroi qui secoue Serigne Diouf, coordonnateur du mouvement Kajoor Ca Kanaam, et ses camarades, qui dénoncent le gouffre au bord duquel se trouve le Cayor, une situation liée à l'état défectueux de la route.

Mékhé - Thilmakha, une route stratégique au cœur du Cayor, n’est pas un simple tronçon, c’est une artère vitale qui relie plusieurs communes du département de Tivaouane : Mékhé, Mérina Dakhaar, Pékésse, Niakhène et Thilmakha. Cette route ouvre aussi des portes vers Touba et Dakar, et d’autres régions du pays. Elle est au cœur du quotidien des citoyens en ce sens qu’elle leur permet de parcourir les marchés hebdomadaires, de transporter des produits locaux, d’accéder aux soins médicaux, et de permettre aux jeunes de rejoindre facilement leurs écoles et universités.

Depuis le lancement des travaux de réhabilitation, la situation est devenue insupportable. La poussière s’infiltre jusque dans les maisons. L’environnement est dégradé et les habitants respirent chaque jour cette poussière rouge qui pollue l’atmosphère et menace leur santé.

De plus, Pékesse manque d'infrastructures sportives. Serigne Diouf et ses camarades dénoncent « l'arrêt, depuis cinq ans, des travaux de construction du stade municipal dont la tribune menace ruine, ce qui pose une insécurité grandissante ». Sans compter le célèbre marché hebdomadaire du jeudi qui accueillait depuis plusieurs décennies des milliers de personnes et qui, aujourd'hui, tend à disparaitre, faute de route praticable pour rallier la zone.

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