Khalifa Ababacar Sall, maire de Dakar, est bien parti pour écrire son nom en lettres d’or dans les annales de l’histoire municipale du Sénégal, avec l’organisation du Sommet Africités prévu du 4 au 8 décembre 2012, à Dakar.

De tous les maires qui se sont succédé à la tête de la Municipalité de Dakar, il est en effet le premier à avoir décroché un tel rendez-vous de dimension mondiale.

Africités 2012 fera converger au Sénégal plus de 5000 participants composés pour la plupart de maires des villes africaines, asiatiques, américaines et européennes

D’anciens chefs d’Etat africains, des partenaires au développement et des autorités locales, sont aussi attendus à ce rendez vous des collectivités locales du monde.

Celui qui voulait « changer le visage de Dakar » dès après son accession à la tête de la municipalité le 20 avril 2009, jour de son élection, trouve dans l’organisation de Africités, l’occasion idéale et rêvée pour redorer le blason de Dakar et la positionner comme un hub mondial pendant les 4 jours que va durer le Sommet. 

Agé de 55 ans, Khalifa Ababacar Sall n’est pas à ses premiers faits d’arme. 

C’est en homme de sérail habitué au protocole et au cérémonial de la République qu’il s’apprête à recevoir des hôtes de marque à Dakar, au nom du gouvernement du Sénégal et de l’Association des maires du Sénégal (Ams), les deux parrains de la candidature de Dakar à l’organisation de Africités, comme le stipulent les textes de l’organisation.

Engagé très tôt en politique, comme on entre dans le scoutisme, à l’âge de 12 ans, cet enseignant de profession, professeur d’histoire et de géographie, a gravi une à une les marches de la République. 

Sa véritable carrière politique démarre à la tête du Mouvement des Jeunesses du Parti Socialiste (au pouvoir au Sénégal de 1960 à 2000) et se prolonge à l’Assemblée nationale où il est élu et réélu député successivement durant trois législatures (1983, 1988, 1993).

Il entre ensuite dans le gouvernement de Habib Thiam, en 1993, comme ministre chargé des Relations avec les Assemblées. 

A ce poste stratégique, il a défendu, au nom du gouvernement, les projets de loi qui structurent aujourd’hui l’essentiel de l’arsenal juridique et législatif du Sénégal dans un contexte d’ajustement structurel à moyen et long terme auquel le Sénégal n’a pas été épargné, à l’instar de plusieurs pays africains.

Khalifa Ababacar Sall s’est vu ensuite muter au ministre du Commerce et de l’Artisanat dans le gouvernement de Mamadou Lamine Loum jusqu’à la survenue de l’alternance politique en 2000 et la perte du pouvoir par le Parti socialiste. 

Il retourne à l’Assemblée nationale en 2001 comme député, à la suite des élections législatives anticipées de la même année. 

A la fin de son mandat, Khalifa Sall a sillonné l’Afrique, particulièrement dans sa partie centrale, dans des zones de tension comme le Congo, à titre de consultant international qui a contribué à lui bâtir une réputation d’hommes de réseaux et un destin de présidentiable par l’opinion publique sénégalaise.

Avant d’être élu maire de Dakar, Khalifa Sall a occupé les fonctions de maire d’une commune d’arrondissement de Dakar (Grand Yoff, en 1996), d’adjoint au maire de Dakar, la même année et de conseiller régional au Conseil régional de Dakar.