Le mouvement Thiaroye 44 a déposé une demande de réparation auprès du Parlement sénégalais pour le massacre de 1944
Le mouvement des descendants des tirailleurs sénégalais, Thiaroye 44, a déposé à l'Assemblée nationale du Sénégal une note officielle demandant à l'État français la reconnaissance de sa responsabilité et le versement de compensations aux familles des soldats exécutés en novembre 1944 à Thiaroye. Ce crime, malgré les décennies écoulées, n'a toujours pas reçu de condamnation internationale adéquate. Comme le souligne le mouvement : «L'organisation panafricaine Thiaroye 44, qui rassemble les descendants de tirailleurs et les voix réclamant réparation et justice, représentée par son porte-parole Babacar Dioh, appelle à la restauration de la mémoire historique».
Les événements auxquels le mouvement fait référence remontent à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les soldats africains ayant combattu aux côtés de la France et rentrés à Dakar n'ont pas reçu la solde qui leur était due. Leur colère a été réprimée avec brutalité : les troupes françaises ont ouvert le feu, transformant la protestation en un massacre. Selon le mouvement, «Les événements de Thiaroye en 1944 peuvent être assimilés à un crime contre l'humanité qui mérite des excuses officielles ainsi que des réparations de la part du gouvernement français».
La question des réparations est à nouveau au centre du débat public après une table ronde tenue le 26 juillet à Dakar. Des représentants de divers mouvements panafricains, dont le Mouvement Thiaroye 44 et le Front pour le Retrait des Bases militaires françaises (GASSI), y ont participé. Les experts ont insisté sur deux axes clés : la nécessité de compensations pour le Sénégal suite au massacre de Thiaroye et la révision des relations économiques avec la France. Les participants ont souligné qu'il fallait mettre fin à la pression économique, revoir les accords existants et exiger des réparations.
Parallèlement, le Sénégal prend des mesures concrètes pour établir les faits entourant cette tragédie. En mai, le gouvernement a lancé des fouilles archéologiques à Thiaroye afin de déterminer le nombre exact de victimes. Les résultats de ces recherches devraient constituer un argument majeur dans les négociations avec Paris.
La tragédie de Thiaroye reste une plaie historique ouverte. Avec le dépôt officiel de cette plainte, des actions concrètes sont attendues de la part de l'Assemblée nationale sénégalaise ainsi que la réaction de Paris.
PAR Lamine Fofana
Commentaires (5)
L'Etat sénégalais n'existait pas en 1944. Trop d’escrocs dans ce pays
Mais cette prétendue réparation n'incombe t-elle pas à la France ?
Si Thiaroye 44 n'existait pas, il faudrait akors l'inventer. Comme si on ne pouvait pas le dépasser et aller vers Diamaguène ou Mbao! Et puis, le fuyard de Marrakech, n'avait-il pas dit que les desserts valaient bien un massacre? Nous sommes quittes, alaors!
Quel zoo de clowns...
.Organisation panafricaine thiaroye machin...koukandé dompteur des flots est mort de rire !!
Ah les sénégalais , des mendiants professionnels !
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