"Inédit" : Thierno Alassane dénonce le traitement des soldats en pleine tournée présidentielle
Alors que le Président Bassirou Diomaye Faye effectue une tournée économique dans le sud du pays depuis ce samedi, une voix discordante s'élève. Le député Thierno Alassane Sall dénonce ce qu'il qualifie de manquements graves envers les troupes sur le terrain, y voyant le signe d’une crise économique profonde.
Dans une déclaration marquante, le leader du parti la République des Valeurs / Réewum Ngor (RV) a tenu à souligner un paradoxe entre le faste sécuritaire entourant la visite présidentielle et les conditions de vie des soldats.
Selon Thierno Alassane Sall, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) déployées en zone Sud font face à des difficultés financières inhabituelles. « Le chef suprême des armées se trouve en zone Sud, sous la haute protection de troupes dont il nous plaît, collectivement, de louer le professionnalisme, le dévouement ainsi que le sens du sacrifice et de la responsabilité », a-t-il d'abord rappelé.
Toutefois, le député déplore une situation qu'il juge alarmante : « Pourtant, ces troupes, comme je l’ai récemment rappelé à l’Assemblée nationale, n’ont pas, en ce 21 décembre, reçu leur alimentation due depuis le début du mois, ni d’autres primes telles que la PJI (prime journalière d’opération) et le PF (Prêt franc) ».
Pour l'ancien ministre et candidat à la présidentielle, ces retards de paiement ne sont pas des incidents isolés mais le symptôme d'une gestion budgétaire tendue. Il affirme que cette précarité « tend à devenir la norme depuis quelques mois » et constitue un fait « inédit » dans l'histoire récente du Sénégal.
« Les anciens, qui ont servi sous le président Abdou Diouf, ne se souviennent pas de tels retards. C’est le signe de temps difficiles à venir pour tous les Sénégalais », a conclu le parlementaire, jetant une ombre sur le bilan de cette étape de la tournée présidentielle en Casamance.
Commentaires (15)
On devrait sortir une loi qui interdit de parler sur l’armée et sur les ethnies sous peine d’une condamnation.
Thierno on doit lui mettre les points sur les I
Il est compl et tement petdu
L’histoire montre pourtant que la déstabilisation d’un environnement commun, même lorsqu’elle est motivée par des intérêts personnels ou immédiats, finit toujours par affecter l’ensemble de la société, y compris ceux qui en sont à l’origine. Les crises ne produisent que rarement des bénéfices durables pour quiconque.
Il est également préoccupant de constater que, dans l’imaginaire collectif, la réussite sociale est parfois réduite à deux voies exclusives : l’engagement politique opportuniste ou le renoncement aux principes éthiques. Cette vision mérite d’être dépassée. Le développement d’un pays repose avant tout sur le travail, l’innovation, l’éducation et l’intégrité.
Il est donc impératif d’éviter toute rhétorique incendiaire dictée par des intérêts personnels à court terme. La société a évolué : nous ne sommes plus à une époque où l’information était rare et où la manipulation de l’opinion était aisée. Les citoyens sont aujourd’hui mieux informés, plus critiques et plus exigeants.
Lorsque le débat politique commence à impliquer des institutions sensibles telles que l’armée, un malaise légitime s’installe, en particulier dans un pays où celle-ci est considérée comme un pilier de stabilité et de continuité républicaine. Il convient alors de distinguer clairement la critique politique légitime de toute forme de discours susceptible de fragiliser ces institutions.
Dans une démocratie, l’opposition a pleinement le droit de critiquer l’action de l’État. Toutefois, la responsabilité du discours, le choix des mots et le respect des institutions sont essentiels. L’armée, en particulier, doit demeurer républicaine, neutre et strictement en dehors des rivalités politiques. Toute tentative de l’instrumentaliser peut être perçue comme une attitude irresponsable.
Il est vrai que certains acteurs politiques recourent à un langage excessif pour exister dans l’espace public, notamment lorsqu’ils estiment ne pas être entendus par les canaux institutionnels traditionnels. Cette réalité peut être analysée, sans pour autant être justifiée.
Ce qui devient véritablement préoccupant, c’est lorsque le débat politique, qu’il émane de l’opposition ou du pouvoir, glisse vers un registre haineux, menaçant ou excessivement conflictuel. Une telle dérive alimente la polarisation sociale et affaiblit la confiance entre citoyens.
Enfin, face aux défis contemporains, il apparaît nécessaire de repenser en profondeur des secteurs stratégiques tels que l’armée et l’éducation. Une armée moderne pourrait également jouer un rôle formateur et structurant, notamment à travers un service national obligatoire intégrant des formations en génie agricole, métiers du BTP, maintenance routière, aménagement, architecture, mécanique et nouvelles technologies.
Une telle vision s’apparenterait à la création d’une véritable université militaire ou au renforcement d’institutions d’excellence inspirées de modèles reconnus, à l’image du Prytanée national militaire , qui allie formation académique rigoureuse et encadrement militaire, de la classe de seconde jusqu’aux classes préparatoires.
Participer à la Discussion
Règles de la communauté :
💡 Astuce : Utilisez des emojis depuis votre téléphone ou le module emoji ci-dessous. Cliquez sur GIF pour ajouter un GIF animé. Collez un lien X/Twitter ou TikTok pour l'afficher automatiquement.