Massacre de Thiaroye: l’archéologue Moustapha Sall dévoile les premiers résultats des fouilles
Lors de la conférence de presse du Comité de commémoration du massacre des Tirailleurs sénégalais, ce vendredi 17 octobre au building administratif Mamadou Dia, le président de la Commission Archéologie, le professeur Moustapha Sall a dévoilé les premiers résultats des fouilles menées sur sept squelettes exhumés du cimetière militaire de Thiaroye.
« La vérité sur ce qui s’est passée à Thiaroye se trouve dans le sol, car tout y est enfoui », a déclaré l’archéologue.
Le professeur Sall a précisé que le travail des archéologues visait d’abord à confronter les certitudes issues des archives et à écarter certaines thèses avancées par les autorités françaises.
Il a également souligné que plusieurs sites ont été identifiés, mais le cimetière de Thiaroye reste au centre des recherches, notamment autour de la question des 34 tombes censées couvrir les tirailleurs tués le 1er décembre 1944.
Pour lui, les fouilles avaient pour objectif de vérifier si ces tombes correspondaient réellement aux sépultures des soldats massacrés. Les premières constatations ont révélé que les tombes actuelles ne sont pas contemporaines des inhumations. « Les squelettes ne se trouvent pas à l’intérieur des tombes. Dans certains cas, ils sont à l’extérieur du carré, parfois même la tête tournée à l’opposé de la stèle », a indiqué le Pr Sall, soulignant ainsi que le cimetière est un « réceptacle de plusieurs pratiques d’enterrement qui peuvent traduire plusieurs types de massacre ».
Les fouilles archéologiques menées au mois de mai ont permis d'exhumer sept squelettes. Parmi eux, les trois premiers ont retenu l’attention.
«Le premier individu, d’environ 1m80, portait des brodequins, des anneaux, des bagues et présentait des restes de chaînes de fer autour des tibias. Le second corps ne conserve que la moitié de la colonne vertébrale et du bassin et le troisième, quant à lui, est dépourvu de crâne et d’une partie des côtes, avec une balle logée dans la poitrine gauche », a expliqué le pr Sall.
Pour M. Sall, ces découvertes sont essentielles. « Les sept squelettes exhumés doivent faire l’objet d’une étude anthropologique physique et une étude génétique en extrayant les ADN de ces individus pour savoir qui ils sont », a-t-il fait savoir.
Bernadette Seynabou Faye
Commentaires (7)
Donc depuis 1960 on n'a pas osé faire des fouilles nous memes sur au moins 1 de ses tombes.
Pourquoi faire? beaucoup de personnes sont morts durant l'époque coloniale.Aujourd'hui avec la religion on traite nos ancêtres ceddo de païens alors qu'ils ont étaient les résistants face au colon.Senghor notre premier président était aussi tirailleur et a fait la guerre comme ces soldats morts à thiaroye.Tu dis depuis 1960 comme si les anciens présidents n'avaient rien fait pour la mémoire des tirailleurs.petit aller étudier l'histoire et laisser les ancêtres se reposer.Si vous recherchez des traîtres vous n'allez pas les trouver parmis ceux qui étaient au front.
Perte de temps et d'argent. Le massacre a eu lieu, l'auteur l'a reconnu. Perpétré à la suite d'une guerre ayant fait 50 millions de morts.
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Ousmane tu es un imbécile, un vrai fils d’esclave, on parle de massacre de soldats démobilisés et tu nous parles de guerre.
Monsieur Sall dit que la vérité se trouve dans le sol. Il était beaucoup plus facile d'effectuer ces fouilles il y'a 60 ans. Il y'a des survivants de ce massacre qui vivaient au Sénégal. Certains sont restés à Thiaroye. Il faut déplorer le manque de volonté politique manifeste des autorités sénégalaises au lendemain de l'indépendance pour connaître la vérité. Voilà oú se situe le problème et pas ailleurs. Nous sommes les premiers responsables de cette situation.
Donc l'objectif n'était pas de nous édifier sur le nombre exact de personnes tuées lors du massacre ? OK, d'accord.
La colonisation était sanglante
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