Un chauffeur de clando a été interpellé et placé en garde à vue pour rébellion à agent dans l'exercice de ses fonctions, suite à des incidents survenus le dimanche 21 septembre 2025 aux Parcelles-Assainies.

L’affaire remonte vers 14 h, au marché Dior. L’agent de police M. C., en service à la compagnie de la circulation, secteur Parcelles-Assainies, était de faction lorsqu’un convoi de véhicules l’a dépassé en direction du terrain Acapes. Constatant quelques instants plus tard un blocage de la circulation, le policier s’est rendu sur les lieux à moto pour s’enquérir de la situation. Il a alors découvert un véhicule effectuant des "rondelles" sur la chaussée, une pratique dangereuse consistant à faire tourner le véhicule sur lui-même.

Une intervention qui tourne mal

Conformément à ses prérogatives, l’agent a sommé le chauffeur de s’arrêter, de se ranger sur le bas-côté et de présenter ses pièces. C’est à ce moment que la situation a dégénéré.

Selon des sources de Seneweb, les autres chauffeurs de clando du convoi sont intervenus pour s’opposer à la remise des documents. Ils s'en sont pris au policier, le malmenant au point de déchirer son pantalon. Seul face à plusieurs individus, l’agent a préféré battre en retraite pour aller changer son uniforme à son domicile situé à l’unité 9 des Parcelles-Assainies.

Une fuite qui vire au cauchemar

Sur le chemin du retour, l’agent de police a croisé Babacar G., 28 ans, chauffeur de clando domicilié lui aussi à l’unité 9, qu’il avait identifié parmi ses agresseurs. A la vue du policier, le suspect a immédiatement pris la fuite. Mais sa course a attiré l’attention de passants qui, le prenant pour un voleur, ont commencé à le lyncher. Ironie du sort, c’est l’intervention du même policier qu’il fuyait qui l’a sauvé de la furie populaire. L’agent a conduit Babacar dans une maison pour sa sécurité, avant de le transporter au poste du commissariat d’arrondissement des Parcelles-Assainies, dirigé par le commissaire Abdou Sarr.

Les aveux du suspect

Interrogé, le mis en cause a reconnu avoir fait partie du convoi de chauffeurs impliqués dans l’incident. Toutefois, il soutient que ce sont ses collègues qui se sont opposés aux injonctions du policier, déclenchant ainsi l’altercation.

Babacar affirme n’avoir fait que « tenir la main du policier pour le calmer », prétextant qu’il le connaissait personnellement. Il nie avoir exercé des violences sur l’agent, qu’il qualifie d’« agité ».

Le suspect dit ignorer les noms de ses complices, mais assure être en mesure de les identifier. Il a été placé en garde à vue pour rébellion contre un agent dans l’exercice de ses fonctions.

L’enquête se poursuit afin d’identifier et d’interpeller les autres membres du convoi impliqués dans cette rébellion.