L’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) a franchi une étape significative dans la valorisation des ressources naturelles, avec son nouveau procédé breveté portant sur les phosphates d’alumine de Thiès. Cette technologie innovante permet de produire simultanément de l’alumine pure, utilisée dans l’industrie, et des engrais phosphatés, essentiels pour l’agriculture. L’initiative illustre la capacité du Sénégal à transformer ses matières premières locales en produits à forte valeur ajoutée.

La portée de cette avancée dépasse le cadre académique, car elle positionne le pays sur une trajectoire d’autonomie industrielle. La production d’alumine locale peut réduire la dépendance aux importations et stimuler le développement de filières industrielles autour de Thiès et des zones voisines. Ce procédé pourrait également servir de modèle pour d’autres ressources minières africaines longtemps négligées.

Sur le plan agricole, la création d’engrais phosphatés à partir de ressources nationales représente une opportunité pour renforcer la productivité et la sécurité alimentaire. Les agriculteurs pourraient bénéficier d’une meilleure disponibilité d’intrants adaptés, tout en contribuant à une réduction des coûts liés aux importations de fertilisants.

L’UCAD ouvre ainsi la voie à un cercle vertueux combinant recherche scientifique, souveraineté industrielle et développement agricole durable. Cette réussite met en lumière l’importance des institutions académiques dans la transformation économique et la création d’avantages compétitifs pour le Sénégal.