Tenkhoto face à l’orpaillage clandestin : la forêt et les terres agricoles en danger
Le village de Tenkhoto, situé dans la commune de Sabodala (département de Saraya), est aujourd’hui confronté à une dégradation accélérée de son domaine forestier. En cause : la multiplication des sites d’orpaillage clandestin qui s’installent sans autorisation et transforment l’écosystème local.
Appuyé par les tomboulmanes, chargés de la sécurité du village, le chef de village mène une lutte acharnée contre cette destruction de l’environnement. « Depuis l’interdiction des activités d’extraction le long de la Falémé, nous sommes envahis quotidiennement par des orpailleurs clandestins à la recherche effrénée de l’or. Ils s’installent partout, dévastent la forêt et creusent sans limite », déplore Bambo Cissokho, chef de Tenkhoto.
La situation inquiète d’autant plus que des machines semi-mécanisées apparaissent désormais aux abords du village, menaçant directement les terres cultivables et les jardins potagers. « Nos terres de culture, nos jardins pourraient disparaître avec ces activités si l’on n’y prend garde », avertit M. Cissokho.
Face à cette menace, les populations locales refusent de rester les bras croisés. Elles envisagent d’organiser une marche de protestation pour dénoncer ces pratiques. Après un premier rejet, une nouvelle demande d’autorisation sera introduite en début de semaine auprès du sous-préfet de Sabodala.
Les habitants de Tenkhoto appellent à une intervention rapide des autorités pour mettre fin à l’orpaillage clandestin, protéger leurs ressources naturelles et préserver leur avenir agricole.
Commentaires (4)
Envoyé l'armée
J'espère que tel n'est pas le cas pour dialokoto
Quelle est la destination des matériels saisies dans ces entreprises clandestines d'orpaillage ?
Les matériels saisis sont vendus aux enchères par l'ONRAC
C'est ce Bambo qui se plaint de l'orpaillage aujourd'hui alors qu'il n'avait pas hésité en 2007 à recruter des maliens pour creuser toutes les tranchées de Massawa. Et corrompre les Autorités locales, il faut aller visiter sa propre demeure, les sacs de matériaux prêts à passer au lavage pour extraire l'or sont là. Les populations avec en tête les chefs de village sont complices de ce désastre.
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