L’espace universitaire est marqué par la prédominance de pratiques religieuses qui nuisent à la bonne marche de l’université, a dénoncé le président de l’Association des élèves et étudiants musulmans du Sénégal (AEEMS), Mouhamadou Lamine Gaye.‘’Le constat est alarmant, les pratiques religieuses prédominent sur le volet pédagogique à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar’’, s’est-il indigné lors de la clôture samedi des journées interuniversitaires à Dakar.De son côté, Khalifa Diagne, ancien chef du Service social au Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD), a souligné les "dahira" (associations religieuses) polluent l’atmosphère dans les universités du Sénégal.
‘’L’université n’est plus un espace d’études mais, un lieu de culte où chaque confrérie est représentée par une association très active. C’est ce qui explique cette prédominance des pratiques religieuses dans le campus social’’, a observé M. Diagne.M. Diagne présentait une communication sur le volet socio-pédagogique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.Selon lui, le COUD est dépourvu de moyens pour faire respecter l’ordre. Il n’y a aucune réglementation et personne ne veut aborder cette question jugée " très sensible", a souligné.Même une police universitaire, a-t-il poursuivi, ne peut faire régner la loi parce qu’elle ne sera pas armée.
Pour Khalifa Diagne, cet activisme représente un danger pour le Sénégal.‘’Le danger est que les étudiants qui s’abonnent à ces pratiques vont être l’élite de demain. Ainsi, ils risquent de transférer leurs pratiques dans la sphère administrative, a alerté le président de l’AEEMS, Mouhamadou Lamine Gaye
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