Assemblée nationale : L’opposition parlementaire décide de «boycotter» Ousmane Sonko
Ousmane Sonko et les membres de son gouvernement sont attendus, vendredi prochain, à l’hémicycle, pour une séance de «Questions d’actualité́». Mais, une partie des députés non-inscrits et l’ensemble des membres du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, viennent d’annoncer «leur décision de ne pas y participer».
Dans leur communiqué conjoint, signée par Me Aissata Tall Sall, (Présidente du Groupe parlementaire Takku Wallu) et Anta Babacar Ngom (non inscrite), ils expliquent que cette décision s’inscrit dans une logique de «protéger la dignité́ de l’institution, préserver le cadre républicain du débat parlementaire et refuser la banalisation de pratiques qui la dévalorisent».
En effet, pour ces députés membres de l’opposition, les questions d'actualité ont été́ détournées de leur finalité. Ils estiment que le Premier ministre intervient selon une logique d’opportunité́ politique, sans considération pour le calendrier du Parlement et la solennité́ de l’exercice.
«Ses prises de parole, marquées par des attaques et des insinuations, transforment l’hémicycle en scène de confrontation partisane plutôt qu’en un espace de réponses utiles aux préoccupations des Sénégalaises et des Sénégalais. L’opposition parlementaire refuse de cautionner cette dérive», disent ces élus.
Pour eux, à quelques heures de l’ouverture de la session budgétaire, aucune actualité n’est plus cruciale que le vote du budget de l’État. Un moment déterminant pour aborder des questions «aussi essentielles que l’éducation, la santé, la sécurité́, l’emploi et le pouvoir d’achat». Ils estiment donc que le Parlement doit concentrer ses efforts sur cette session budgétaire.
Ces députés ont aussi rejeté le canevas choisi pour l’exercice de vendredi : «L’opposition parlementaire rejette fermement le dispositif prévu dans le ‘‘code de conduite’’ imposé : une limitation arbitraire à seulement 13 questions pour plus de 25 ministères; une répartition manifestement déséquilibrée du temps de parole entre les groupes ; un mécanisme permettant au groupe PASTEF d’enchainer trois questions et de recevoir les réponses du Premier ministre avant toute intervention des députés de l’opposition, introduisant un déséquilibre qui rapproche dangereusement l’exercice d’un format orienté vers sa communication plutôt que d’un véritable débat parlementaire», fistigent-ils.
Les signataires du communiqué évoquent aussi trois autres raisons pour expliquer leur non-participation à la séance de vendredi. La première, c’est qu’ils estiment que «c’est le Premier ministre qui a décidé, selon son bon vouloir et son propre agenda politique, de faire convoquer les députés». Ce qui est à leurs yeux, inadmissible, dans une démocratie comme la nôtre.
La deuxième raison tient à la volonté́ manifeste du Premier ministre, disent-ils, de transformer l’hémicycle en tribune de meeting politique, vidant ainsi de tout sérieux et de toute crédibilité́ un exercice de haute portée républicaine. «La troisième raison est que l’unique urgence, en ce moment, est de répondre aux difficultés et aux souffrances que vivent les populations du Sénégal», assènent ces députés.
Commentaires (52)
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Quelle honte !
Plus surprenant encore : quelqu’un qui n’a même pas pu gagner son propre bureau de vote ose parler de mérite. Quel mérite a-t-il réellement ? Il n’a pas mené de grève de la faim pour soutenir Sonko lorsqu’il était en prison, ce qui aurait pourtant été un acte fort. Il ne l’a pas non plus soutenu lors des dernières élections législatives.
Aujourd’hui, comme beaucoup d’arrivistes, il prétend que ce n’est pas Pastef qui lui a permis de gagner, mais la coalition « Diomaye Président », alors qu’aucun de ses leaders n’est en mesure de remporter un seul bureau de vote sur l’ensemble du territoire. Cette coalition n’est composée, que d’anciens politiciens dépendants du pouvoir et de jeunes en quête de visibilité.
Quant à Mimi Touré, c’est l’une des figures les plus controversées de la scène politique sénégalaise. Il faudrait garder ses distances : elle rappelle, par certains aspects, Idrissa Seck, dans une version féminine et en fin de cycle politique.Mimi Toure c’est comme le Covid il faut adopter des mesures barrières
bientot retour en classe quand ce sera plus serieux ave de vrais homme d etat vive senghor vive abdou vive macky
Manipulation diekhna fi
Ne venez pas, boycottez toujours, ne vez plus à l hémicycle.
Merci beaucoup way.
Merci sama khol sédena
Comme ça il va faire seul face a ses moutons élus.
Fondamentalement, cette opposition manque non seulement de courage mais d'arguments; elle devrait se réinventer pour espérer tenir la dragée haute au pouvoir.
Autrement, elle est en train d'enfoncer sa propre tombe et la bipolarisation du jeu politique à venir se fera sans elle et ne concernera en définitive que le pastef.
Alors on en a rien à branler, rien à cirer de leurs absences et même de leurs présences.
On s’en BALLEC de ces glandeurs !
Arrêtez votre hypocrisie et assumer.
Il n'y avait pas de questions d'actualités sous votre régime, lui au moins c'est sa deuxième en une année. Vous décevez ceux qui vous ont élus pour des raisons fallacieuses.
En choisissant le silence ou le boycott au lieu du débat, on fragilise les institutions et on affaiblit la voix des citoyens. Je crois qu’un vrai opposant doit accepter que même un adversaire mérite le respect et l’écoute, surtout quand il incarne une part importante de l’opinion nationale.
J’appelle tous les responsables politiques — majorité comme opposition — à privilégier le dialogue, le respect mutuel et l’intérêt général du Sénégal. Car c’est seulement ainsi qu’on peut bâtir une nation unie, juste et démocratique.
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