Crise au sommet de l’État : la Société Civile appelle à la stabilité
Une coalition d’organisations de la société civile composée du Collège des Ambassadeurs de la Paix, du COSCE, de l’ONG 3D et du GRADEC a publié, le jeudi 27 novembre 2025, une déclaration urgente sur la situation nationale. Les signataires décrivent le contexte politique, économique, sécuritaire et social du pays comme « alarmant ».
Le communiqué met en lumière plusieurs foyers de crise. « Dix-huit mois après une élection présidentielle historique, des dissensions opposent le Président et son Premier Ministre. Ces divergences, issues d’une nomination controversée, aggravent un climat déjà tendu », s’inquiètent-ils. Sur le plan économique, rappellent les organisations, le Sénégal fait face à un endettement record de 132 % du PIB, devenant « le deuxième pays le plus endetté de l’Afrique subsaharienne ». Sur le plan sécuritaire, l’avancée des groupes terroristes depuis le Mali vers Kayes inquiète les acteurs nationaux. Les organisations avertissent que ce contexte « ne peut et ne doit s’accommoder d’une crise politique et/ou institutionnelle au sommet de l’État ».
Le Collège des Ambassadeurs de la Paix et ses partenaires lancent un appel solennel. Aux autorités, ils rappellent qu’elles n’ont pas le droit d’exposer le pays à une crise institutionnelle qui « saperait tous les efforts de redressement économique et social ». À la nation entière, ils exhortent tous les acteurs à se mobiliser « comme un seul homme pour faire face aux menaces multiformes ».
La société civile insiste sur quatre axes majeurs. Elle appelle à prioriser l’intérêt supérieur de la Nation en garantissant la stabilité institutionnelle. Elle recommande d’« éviter la politisation et la radicalisation excessive du débat public » en privilégiant le dialogue. Elle invite à « concentrer les efforts sur des solutions durables » pour sortir des tensions actuelles. Enfin, elle demande de « renforcer la vigilance et le soutien aux forces de défense et de sécurité », notamment dans les zones frontalières.
Parmi les personnalités signataires figurent M. Pape Ibrahima Diagne, Grand Serigne de Dakar, Me Mame Adama Gueye, avocat et membre fondateur du Forum Civil, Me Boucounta Diallo, fondateur de l’ONDH, Mme Haoua Dia Thiam, ancienne députée et ministre, M. Mody Guiro, secrétaire général de la CNTS, ainsi que l’Abbé Alphonse Biram Ndour, vicaire épiscopal.
Les signataires concluent en affirmant que le destin du Sénégal doit rester orienté « vers plus de démocratie, plus de progrès et plus de stabilité politique et sociale ».
Commentaires (8)
yene gni yéna yakh deuk bi ba paré nieuw di def coalition. A chak fois biniou diapé aye nite you nekoul si deug, ngene nieuw diko défendre di wakh aye droit de l'homme you kena hamoul.
Souba ngene nieuw fi di songue gouvernement bi nakh aye crise.
En tout cas vous avez intérêt à prendre vos responsabilités et recarder le président de la république ces comportements ne sont pas acceptables et commencent à semer des doutes…
La démocratie sénégalaise est intouchable on peut ne pas aimer Sonko mais le président est élu par obligation sur les ordres de Sonko et ces 54% sont prêts à mourir encore pour qu’on écarte pas leur leadership.
La société civile joue pleinement son rôle en tirant la sonnette d’alarme.
Merci aux organisations qui rappellent l’essentiel : protéger la Nation avant les intérêts partisans.
Nous avons besoin d’apaisement et non de surenchère politique.
L’unité nationale doit rester la priorité absolue dans un contexte aussi fragile.
Espérons que cet appel solennel sera enfin entendu au plus haut niveau.
Les fumiers qui n'ont jamais eu le courage de dire à Sonko que tu ments, tu as tort.
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