AG de l'UMS : Les magistrats disent stop aux dérapages politiques contre la Justice
Lors de l’assemblée générale de l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS), le président Amadou Chimère Diouf a réaffirmé l’ouverture de l’organisation au dialogue et aux réformes, tout en condamnant fermement les attaques personnelles et les dérapages contre la justice et ses acteurs.
« Nous reconnaissons que le peuple, au nom duquel la justice est rendue, a le droit de critiquer son fonctionnement », a déclaré M. Diouf. Il a toutefois insisté sur la nécessité de distinguer la critique constructive du discrédit, soulignant qu’une frontière claire doit être tracée entre les deux.
Le président de l’UMS a mis en avant la solidité de la justice sénégalaise, ancrée dans la loi et la Constitution. Il a rappelé sa reconnaissance internationale, saluée lors de la réunion du groupe africain de l’Union internationale des magistrats à Casablanca en avril 2025. « Cette réputation engage les magistrats à respecter leur serment et les principes de dignité, de réserve et de loyauté », a-t-il ajouté.
Amadou Chimère Diouf a dénoncé les tentatives d’instrumentalisation politique de la justice : « Les discours faits d’attaques et d’invectives cherchent à influencer l’opinion publique et à altérer la perception de l’institution. » Il a plaidé pour une justice indépendante, impartiale et éloignée des polémiques politiques, affirmant que « garantir l’équité exige une justice à équidistance des partis ».
Le président a exhorté ses pairs à respecter leur serment en évitant les prises de position publiques contraires à leurs engagements. « Les magistrats doivent faire preuve de mesure, d’humilité et de prudence pour préserver l’image d’impartialité de l’institution », a-t-il insisté, rappelant que « Dame Justice n’est ni avec ni contre personne ». Citant l’ancien doyen Kéba Mbaye, il a souligné que la justice ne doit pas « descendre dans l’arène » politique.
Concernant la récente loi sur le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, qui prévoyait la possibilité pour le Parlement de convoquer des magistrats, M. Diouf a justifié le silence de l’UMS. Cette disposition étant en cours d’examen par le Conseil constitutionnel, il a estimé que le respect du cadre légal et des principes de la profession prévalait sur toute réaction populiste.
Commentaires (10)
Bassirou Gueye
Diop procureur
Diouf procureur
Maham
Seck
Bakhoum
.......
Les Senegalais vont vous discréditer et vomir.
Jugez selon la loi pour mériter le respect des citoyens Senegalais
Mais partout ailleurs et pour toutes les questions posées à la nation, il s'est prononcé pour dire et faire appliquer le droit. Avant lui, le plus juriste du Sénégal de tous les temps, le juge Isaac Foster, qui avait même décliné l'offre du président Mamadou Dia d'entrer au gouvernement, pour disait-il, dire le droit dans ce Sénégal tout juste devenu indépendant. Or qu'aujourd'hui la plupart de magistrat sont si facilement intégrales au système et de ses avantages incongrus !!
Juge défa wara beuri diom !!
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