Relations internationales du Sénégal : Thierno Lo décrit une diplomatie “de rue” qui mène à l’impasse
L’ancien ministre Thierno Lo a fait son diagnostic sur les dérives économiques, les ambiguïtés politiques et les failles de gouvernance qui, selon lui, freinent encore le développement du Sénégal. Il démonte plusieurs idées reçues, clarifie des accusations et revendique un parcours professionnel bâti dans le secteur privé bien avant son entrée en politique.
Thierno Lo ouvre son propos par une critique sévère de la posture actuelle en matière de relations extérieures. «Le Sénégal n’a pas besoin d’une diplomatie de rue », mais d’une action stratégique, ancrée dans des partenariats de développement solides.
Ce qui l’affecte le plus, dit-il, c’est de voir « des acteurs qui ont été au cœur de l’État, notamment dans la gestion des finances publiques, se positionner aujourd’hui comme s’ils n’avaient aucune responsabilité dans ce qui a été fait ».
Il réfute ensuite l’existence d’une dette cachée ou d’un supposé “maquis financier”. « Il n’y a jamais eu de dette dissimulée. Ce qu’il y a eu, c’est un maquillage des chiffres pour respecter artificiellement certains critères. Et ce maquillage n’était possible que grâce à la haute technicité des agents de l’Administration, dont je défends la compétence et le patriotisme ».
À ceux qui s’étonnent de sa liberté de ton, Thierno Lo répond que son courage vient de 35 années d’expérience dans le secteur privé, loin des codes politiques. Il explique avoir gravi tous les échelons. « J’ai commencé à l’enregistrement des marchandises, puis la facturation, le transit, avant de diriger des départements, puis une filiale complète. Rien ne m’a été donné ».
Cette école de la rigueur, dit-il, lui a appris à connaitre les produits, à maîtriser les prix de revient, à gérer des équipes, à atteindre des objectifs sans appui extérieur. « C’est cette culture du résultat que j’ai voulu apporter à l’Administration », confie-t-il. D’abord comme conseiller, puis comme ministre.
Un rapport singulier avec l’ancien président
Thierno Lo se souvient des audiences où ses notes techniques étaient lues ligne par ligne. Contrairement à d'autres conseillers, dit-il, il produisait des analyses dont il maîtrisait chaque détail. C’est ce professionnalisme, affirme-t-il, qui explique qu’il ait été appelé à diriger plusieurs ministères.
Dans chacun de ces départements, il s’est fixé un principe intangible : « Je n’ai jamais changé les fonctionnaires en place. L’État ne se gère pas avec la revanche ou l’arbitraire. On travaille avec les hommes qu’on trouve, pour la République. »
Il rappelle aussi un geste fort : avoir convoqué tous ses prédécesseurs pour les associer à sa vision. « L’État est une continuité. Personne ne commence l’histoire ».
Commentaires (10)
Regardez moi ce Phenomene..........C est lorsque vous etiez Ministre du Tourisme que le scandale du budget du Salonn TICCA avais secoue les conscience....tu es amnesic?.....Avec des depenses en tapi et pots de fleurs a hauteur de millions.....tu as oublie? au point que Wade a mis fin a cette premiere et derniere edition.........C est normale qu on te lisais les notes car Wade lui meme a reconnu publiquement tes carrences......Alors tu viens ici donner des cours de gestion en administration?????/ LE RIDICULE NE TUE PAS CETTE RACE DE POLITICIENS DEJA VOMIS PAR LE PEUPLE.......Retourne reparer les climatiseurs et frigos et apprends a payer ces pauvres ouvriers qui faisait le travail a ta place. Charite bien ordonnee commence par soi......Si tu n es pas assez outille pour comprendre ce francais , approches toi de tes enfants.
Rey lammegn alors qu’ils ne sont rien et n’ont rien fichu de leur passage aux affaires
Il ne reste plus que 3 ans et 5 mois pour... Lointain 2029. Il faut vivre d'ici là.
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