Calendar icon
Monday 01 September, 2025
Weather icon
á Dakar
Close icon
Se connecter

AFS FORUM 2025 : L’appel vigoureux du Pr. Diomaye pour bâtir une agriculture puissante

Auteur: Youssouf Sané

image

AFS FORUM 2025 : L’appel vigoureux du Pr. Diomaye pour bâtir une agriculture puissante

Les travaux du 19ème forum africain des systèmes alimentaires ont été officiellement lancés ce lundi par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Devant l’assistance, le chef de l’Etat a souligné que le continent est, aujourd’hui, celui qui risque le plus de faire face à l’insécurité alimentaire. Et pourtant, dit-il, «l’Afrique a tout le potentiel qu’il faut pour atteindre l’autosuffisance».

Il a souligné, à titre d’exemple, que sur ses 30 millions de mètres carrés, le continent détient 65% des terres arables du monde et d’importantes ressources hydriques. S’y ajoute une main-d’œuvre abondante, avec une population composée de 60% de jeunes ayant moins de 25 ans.

«Selon les projections, le continent sera à 2,5 milliards de personnes en 2050, dont 600 millions de jeunes supplémentaires en âge de travailler. Nous sommes alors à un tournant décisif qui commande de mettre la jeunesse au cœur de la politique de développement. C’est toute la pertinence du thème de nos travaux», signale le chef de l’Etat.

Ainsi, pour faire de la jeunesse africaine le moteur du développement agricole, le Pr. Diomaye a donné des pistes de solution. Pour lui, le continent doit assurer une formation qui réponde aux besoins d’une agriculture moderne, intensive et durable. Puis, les jeunes «doivent être responsabilisés et même associés à la formulation des politiques agricoles», selon le chef de l’Etat.

Mais, pour lui, tout ceci ne suffira pas. Car pour transformer durablement l’agriculture, il faudra aussi investir massivement dans la modernisation des outils et méthodes de production, investir aussi dans le développement des semences et de spéculations adaptées aux changements climatiques et dans la maîtrise de l’eau. Tout cela, combiné à un développement des chaînes de valeurs et à une forte digitalisation.

Une telle démarche nécessitera la mobilisation de moyens conséquents. Par exemple, la déclaration de Maputo recommande l’allocation d’au moins de 10% du budget national à l'agriculture. «C’est ce que nous faisons au Sénégal à travers la mise en œuvre de l’agenda national de transformation dont l’agriculture est un des grands piliers. Elle est le moteur central pour atteindre la souveraineté alimentaire, le développement économique et le bien-être des populations», assure le chef de l'Etat.

Au Sénégal, dit-il, l’investissement est orienté vers des modèles de production inclusifs et durables, tels que les coopératives agricoles communautaires. Objectif : réduire notre dépendance aux importations de denrées de base. A cela s'ajoutent des réformes, notamment de la loi sylvopastorale, la régulation des importations, la construction d’infrastructures de stockage, une politique ambitieuse de maîtrise de l’eau et de mécanisation agricole.

Le Président Diomaye a clôturé son discours par un appel. «Pour se nourrir, l’Afrique devra compter sur elle-même», dit-il. Et pour ce faire, le continent doit s’inscrire dans une dynamique de solutions endogènes en puisant dans son potentiel.

«Unissons nos volontés, mobilisons nos ressources et faisons de la création des systèmes alimentaires robustes le moteur de la renaissance africaine fondée sur la souveraineté et le développement partagé. Je suis persuadé que notre jeunesse est prête pour relever ce défi. A nous dirigeants de lui offrir les moyens d’agir», déclare-t-il.

Auteur: Youssouf Sané

Commentaires (2)

  • image
    Dada il y a 2 heures

    Les terres de l’Afrique aux africains. Les multinationales ne nous apporteront que la destruction de nos terres et l'apauvrissement de nos paysans

  • image
    nitou deug il y a 2 heures

    Depuis combien de temps pas de conseil des Ministres

  • image
    aider les agriculteurs il y a 2 heures

    Il est nécessaire de mettre en place un plan pour aider les agriculteurs à réaliser des forages à moindre coût. Les foreurs privés sont actuellement très chers, alors que l'investissement dans une machine de forage est rapidement amorti, souvent en seulement deux ou trois forages. L'État devrait donc, via le MASAE, acquérir ses propres foreuses pour proposer un service de forages à un coût raisonnable, par exemple 10 000 F par mètre de profondeur. Cette véritable stratégie permettrait aux agriculteurs d'avoir un accès à l'eau pour leurs cultures

  • image
    Projet il y a 2 heures

    Félicitations monsieur le Président.
    Les coopératives tant vantées par le ministre de l'agriculture ne sont que des slogans. La réalité est tout autre. Les gens créent des coopératives non fonctionnelles qui fonctionnent comme des associations. Se sont des chasseurs de primes tapis sous l'ombre. L'approche coopérative voudrait que les acteurs engagés dans une filière ou chaîne de valeur mettent ensemble leur ressources, leur stratégie, interconnectent leur business dans des marchés communs pour un intérêt et label partagé. Hors ce que nous voyons se sont des structures inutiles qui n'exercent même pas dans les domaines déclarés. Pour développer l'agriculture et l'élevage les stratégies simples avec peu d'investissement sont disponibles. Ce ministre va vous faire échouer, c'est triste vraiment. Renforçons les modèles de productions locales et organisons les vrais producteurs selon les voies endogènes. Les bassins productifs existent déjà, il suffit juste de les renforcer.

  • image
    Foutaises ! il y a 1 heure

    Ce n'est pas un è-nième forum ( réjouissances pour les politiques) qui fera que notre population mange à sa faim, que les semences sont de mauvaise qualité, que les agriculteurs ne sont pas aidés comme ils le devraient. Le trésor public sert d'argent de poche aux politiciens qui se foutent pas mal de ceux qui les ont portés au pouvoir.

Participer à la Discussion