Calendar icon
Monday 01 September, 2025
Weather icon
á Dakar
Close icon
Se connecter

AFS Forum Dakar 2025 : Le président Diomaye décline sa vision de la transformation des systèmes alimentaires africains

Auteur: Thiebeu Ndiaye

image

AFS Forum Dakar 2025 : Le président Diomaye décline sa vision de la transformation des systèmes alimentaires africains

L'Afrique est présentée comme le futur « grenier du monde » en raison de son immense potentiel agricole, ses vastes terres arables et de son dynamisme démographique. Cependant, comble du paradoxe, cette ambition se heurte à des défis considérables, notamment la nécessité de nourrir d'abord sa propre population en passant d’un état de dépendance à une véritable puissance alimentaire mondiale.

Présidant, ce lundi 1er septembre 2025 le Forum sur les systèmes alimentaires africains à Dakar aux côtés de son homologue rwandais, Paul Kagamé, le président Bassirou Diomaye Faye a relevé la nécessité pour l’Afrique de procéder à une transformation en profondeur. Livrant sa vision sur cette transformation de l’agriculture et des systèmes alimentaires avec la jeunesse comme fer de lance, il a souligné l’exigence de maîtriser « l’eau, les intrants et les financements ».

« Il y a des constats qui sont quelque peu contradictoires. Nous avons 60 % des terres arables, mais 64 % des terres non cultivées. Nous avons la main-d’œuvre à savoir la jeunesse. Nous avons le besoin en termes de nourriture parce qu’il faut assurer l’autosuffisance alimentaire des 2,5 milliards d’Africains projetés en 2050 dont les 600 millions auront moins de 25 ans. Et pourtant on se rend compte que nous importons énormément pour nous nourrir en Afrique alors que cela devrait être le contraire au regard du potentiel que j’ai décrit tout à l’heure », souligne-t-il d’emblée lors du panel.

Avant d’ajouter : « Pourquoi toute cette main-d’œuvre constituée de jeunes qui ont la force pour travailler et dont une bonne partie ne réussit pas à s’insérer dans le tissu professionnel, ne s’intéresse pas à l’agriculture ? C’est la grande question. C’est parce que justement les jeunes ne considèrent pas, à tort, l’agriculture comme étant un secteur porteur où ils peuvent se faire de l’argent. »

Selon lui, il faut « travailler sur la transformation des systèmes alimentaires en nous reposant sur cette force ». Ceci, d’abord en investissant sur les structures. C’est-à-dire, « en travaillant à faire en sorte qu’il y ait une maîtrise de l’eau ». Le chef de l’État estime que le continent ne pourra pas atteindre l’autosuffisance si l’agriculture reste tributaire de la pluie. « Pour cultiver, il faut d’abord des terres arables, mais nous cultivons trois mois sur douze parce qu’on n’a pas d’eau essentiellement », dit-il.

La maîtrise des intrants également est une nécessité vitale d’après le chef de l’État puisque celle-ci est directement corrélée aux rendements. « Il faut travailler sur la maîtrise des intrants et surtout sur la maîtrise des rendements parce que nous sommes à l’ère de l’agriculture de précision. Davantage mécaniser, mais moderniser à travers l’innovation à travers la digitalisation qui attirera plus de jeunes », signale-t-il à ce propos.

Enfin, poursuit le président Diomaye, « il faut travailler sur les financements pour que tous ces jeunes qui sont attirés par l’agriculture n’aient pas un blocage dans l’installation primaire, car ce qui est sûr c’est que : s’ils produisent, ils vont vendre ». Par conséquent, il invite ainsi le système bancaire à faire « confiance aux jeunes entrepreneurs agricoles » et à « prendre des risques ».

Plusieurs décisions majeures sont attendues de ce forum qui regroupe à Dakar (du 31 août au 5 septembre) plus de 6000 acteurs de l’agriculture mondiale. L’accent sera mis sur les innovations, les investissements et le renouvellement du Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA 2026–2035) afin de favoriser les opportunités d’affaires, la visibilité des jeunes entrepreneurs et le lancement d’initiatives structurantes.

Auteur: Thiebeu Ndiaye

Commentaires (10)

  • image
    agriculture il y a 2 heures

    Il est nécessaire de mettre en place un plan pour aider les agriculteurs à réaliser des forages à moindre coût. Les foreurs privés sont actuellement très chers, alors que l'investissement dans une machine de forage est rapidement amorti, souvent en seulement deux ou trois forages.

    L'État devrait donc, via le MASAE, acquérir ses propres foreuses pour proposer un service de forages à un coût raisonnable, par exemple 10 000 F par mètre de profondeur. Cette véritable stratégie permettrait aux agriculteurs d'avoir un accès à l'eau pour leurs cultures

  • image
    Bruit il y a 2 heures

    T'as commencé ba grossir ... Et en même t'as trahi le peuple chim

  • image
    Lamine il y a 46 minutes

    C est sonko le traître et jour viendra il sera jugé et condamnée

  • image
    Ndamli il y a 2 heures

    Dans un discours officiel du PR du Sénégal qui demande aux banques de prendre des 'risques'. Mais de quoi parle t'il ? Il veut mettre le système bancaire national en crise ? Non PR Joomay on ne doit pas vous faire lire tout et n'importe quoi. Le Senegal mérite mieux.

    Maintenant pour ce qui est du constat c'est du connu, rien de nouveau sous le soleil. Pour les solutions on repassera.

  • image
    2ème article semblable ! il y a 2 heures

    Seneweb fait dans la compilation , le même article pour entendre des prédictions .....
    Ce n'est pas un è-nième forum ( réjouissances pour les politiques) qui fera que notre population mange à sa faim, que les semences sont de mauvaise qualité, que les agriculteurs ne sont pas aidés comme ils le devraient. Le trésor public sert d'argent de poche aux politiciens qui se foutent pas mal de ceux qui les ont portés au pouvoir.

  • image
    Projet il y a 1 heure

    L'état ne doit pas continuer à acheter des équipements car c'est une mafia. Les producteurs sénégalais louent les équipements des pays limitrophes car les équipements achetés par le Sénégal dans des marchés bizarres qui ne sont que des occasions de mafia tombent très vite en panne. La solution est de réaliser un audit et une évaluation. Ensuite poursuive les faussaires et enfin créer avec les communautés de vrais producteurs des domaines dans productions à l'échelle imbriqués à des sociétés public ou privé de logistique

  • image
    Projet il y a 1 heure

    Le problème réside sur le fait que chaque ministre qui arrive au ministère de l'agriculture est pressé de poursuivre dans cette initiative d'achat de fournitures et d'équipements ( tracteur, engrais, bovins,...) car c'est un moyen rapide de recevoir des ristournes des fournisseurs et de s'enrichir vite. Au même moment, le paysant ne peut même pas acheter un tracteur subventionné à plusieurs millions ou une vache laitière à plus du million. Seuls le ministre, sa famille et le club de patrons peut accéder à ces équipements. Malgré tout ces agissements, la production locale est plus portée par les paysans que ces gens là qui se sont organisés pour capter des opportunités au détriment du grand nombre.

  • image
    Papa Mamour Samb il y a 1 heure

    Au niveau de l'observatoire national des Investissements (ONI), il y a la cousine de Macky Sall qui s'appelle Gnilane Ndiaye et qui assure toujours les fonctions de secrétaire général avec un salaire de 2,5 millions par mois. Non seulement la dame qui a été placée à ce poste par népotisme ne connaît rien mais elle passe tout son temps à dénigrer, insulter, saboter et calomnier le PR Diomaye Faye, le PM Ousmane Sonko et tout le PASTEF. Monsieur Ibrahima Fall, président de l'ONI est en train de trahir le sacrifice des combattants en maintenant cette dame à son poste.

  • image
    Sy il y a 1 heure

    Bavardages

  • image
    TonCousinPeul il y a 1 heure

    Prési, attention. Ya ngi dieul poids déééé

  • image
    coach il y a 41 minutes

    wagnil Whey proteine yi ak créatine yi.

Participer à la Discussion