Présent au sommet USA-Afrique qui réunit une cinquantaine de dirigeants africains à Washington, le chef d’état burkinabè, s’est dit surpris de la demande d’exhumation de Thomas Sankara. Sur BBC Afrique, Blaise Compaoré évoque également  les enjeux liés à la modification de la Constitution afin qu’il puisse se représenter à la prochaine élection présidentielle.«Moi ça m’a surpris même cette demande (d’exhumation de Thomas Sankara, Ndlr), bien sûr, puisque je vois que chaque année, c’est sur cette même tombe que certains amis de Thomas se recueillent, donc pour moi ça m’a étonné d’ailleurs que ce soit parti à la justice. Donc je ne m’occupe pas du rôle de la justice», a réagi le président burkinabè au micro de BBC Afrique concernant dossier d’exhumation des restes de son prédécesseur Thomas Sankara.En avril dernier, après avoir repoussé deux fois son délibéré, le tribunal de grande instance de Ouagadougou s’est déclaré incompétent sur la demande d’identification du corps qui se trouve dans la tombe supposée de l’ancien président burkinabè Thomas Sankara. Une décision qui a provoqué la colère de la famille de l’ancien président burkinabè.Un autre sujet sur lequel Blaise Compaoré a débattu concerne les enjeux liés à la modification de la Constitution. «Cela ne dépend pas de moi. Cela dépend d’un vote éventuellement du peuple s’il y a une modification de la Constitution. Mais ce que je veux dire et préciser c’est que notre Constitution autorise la révision de cette disposition. C’est pour cela même qu’il faut un référendum, c’est ça qui doit justement départager les uns et les autres», a commenté le président burkinabè.L’article 37 de la constitution burkinabè, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels, interdirait le président Blaise Compaoré, de briguer un nouveau mandat en 2015.