Le président du Bloc libéral (BL), Dr Faya Millimouno, a accompli son devoir civique ce dimanche 21 septembre 2025 à Enta-Fassa, dans la commune de Tombolia. À sa sortie de l’isoloir, il a annoncé avoir voté « Non » au projet de nouvelle constitution, confirmant ainsi la ligne défendue par son parti tout au long de la campagne référendaire.

« J’ai voté Non »

Devant la presse, Faya Millimouno a assumé publiquement son choix. « J’ai voté Non. Je l’afficherai d’ailleurs tout à l’heure sur ma page Facebook. Vous m’avez vu rentrer avec mon téléphone Android. J’ai voté, j’ai pris la photo et je vais l’afficher. Je sais que le vote est secret, mais ce secret sert surtout à protéger les citoyens contre l’intimidation. Moi, je veux encourager mes militants à voter Non », a-t-il déclaré.

Un peuple attaché à la paix

Le leader du BL a salué le calme qui a prévalu dans son bureau de vote, tout en rappelant les intimidations subies par certains électeurs.

« On peut tout dire du Guinéen, mais c’est un peuple profondément attaché à la paix et l’un des plus résilients que l’on puisse trouver. Il y a eu beaucoup d’intimidations. Vous avez entendu le préfet de Nzérékoré dire : ‘Moi, ici, il n’y aura pas de Non’. C’est regrettable. »

Des critiques sévères contre le pouvoir

Faya Millimouno a également profité de l’occasion pour dénoncer la gouvernance de la junte et sa gestion de la transition.

« Depuis son arrivée, ce pouvoir n’a fait que mentir au peuple de Guinée. Personne n’a le titre foncier de ce pays, c’est une République. Et en République, surtout en période de transition, on doit s’asseoir avec les autres, discuter et s’entendre sur ce qui doit être fait. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. »

Le président du Bloc libéral a, par ailleurs, mis en doute la neutralité de l’Administration publique, rappelant les dysfonctionnements constatés durant la campagne :

« Même le Premier ministre a reconnu que beaucoup de bureaux étaient fermés. Il a demandé à ceux qui n’avaient rien à dire de revenir au moins pour que les bureaux soient ouverts. Voilà l’image de la Guinée telle que nous la voyons aujourd’hui. C’est dommage. »