Dans le cadre de la 19e édition du Forum sur les systèmes alimentaires en Afrique, les Émirats arabes unis (EAU) ont signé, ce mardi 2 septembre à Diamniadio, un accord de partenariat avec le Sénégal, le Mali et le Nigeria. Cet accord vise à établir un cadre solide pour l’investissement dans l’agriculture, l’innovation et les systèmes alimentaires, en créant des passerelles entre les deux régions.

Pathé Sène, directeur général du Forum africain sur les systèmes alimentaires, a déclaré qu’il s’agit d’un engagement pour des investissements structurants importants destinés à financer des idées novatrices telles que les autoroutes de l’eau pour l’investissement.

Monsieur Sène a indiqué que le choix porté sur certains pays de la sous-région (Sénégal, Mali et Nigeria) s’explique par leur potentiel. « Ces pays disposent de ressources hydriques importantes, de terres arables et de jeunes créatifs».

Le directeur général du Forum africain sur les systèmes alimentaires a également mis en avant l’avantage comparatif en matière d’investissement. «Sur le plan logistique, avec la présence de Dubaï Port World présente un peu partout en Afrique, les Émirats arabes unis disposent d’un avantage comparatif, notamment en matière de technologies. Partant de là, ils souhaitent créer ce partenariat fécond entre les deux régions», a-t-il expliqué.

Vente Lootah, président de la Grappe alimentaire des EAU, a rappelé l’intérêt de la collaboration qui réside dans la volonté de se prémunir contre les chocs exogènes, à l’image de la crise de la Covid-19 qui avait mis en évidence leurs vulnérabilités alimentaires.

«Nous voyons l’Afrique comme un partenaire, pas seulement un marché. En investissant ici, nous aidons à construire des systèmes alimentaires durables, abordables et résilients, et c’est une victoire pour nous tous», a-t-il dit.

Le ministre sénégalais de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, souligne qu’à travers ce partenariat avec les Émirats arabes unis, des projets ambitieux pourront voir le jour. «Nous pouvons, par exemple, construire un canal de 100 km sur le fleuve Sénégal. Cela permettra de mettre en valeur 28 000 ha de terres arables et de créer 17 000 emplois», estime-t-il.