Les travailleurs affiliés à l’Union démocratique des enseignants (Uden) et à la Coordination nationale des enseignants engagés pour un meilleur système (Coneems) ont soulevé, ce jeudi, plusieurs problèmes dont souffre le secteur de l’éducation de la onzième région, durant la remise de leur cahier de doléances au chef de l’exécutif régional représenté par le gouverneur adjoint chargé du développement.
Profitant de la tribune qui leur était offerte, à l’occasion de la célébration de la fête internationale du Travail Mademba Guèye et Oumar Diaw se sont épanchés sur plusieurs points ayant trait à la formation, à la carrière professionnelle et au statut social des enseignants.
Un état des lieux exhaustif qui leur a permis de passer en revue les contraintes qui accablent l’école. À l’affiche, c’est un tableau sombre qu’ils présentent, car de leur avis, « les enseignements-apprentissages continuent de de débattre entre des programmes inappropriés ne répondant point aux objectifs d’un Sénégal émergent, et des infrastructures scolaires incomplètes et non conformes ,des enseignants mal formés mais aussi abattus , décontenancés et découragés par des lourdeurs administratives qui plombent leur carrière ».
Appelant à une revalorisation de la formation des élèves-maîtres, dans un environnement social adéquat, les syndicalistes, qui plaident pour l’augmentation de la durée de formation des instituteurs de neuf mois à deux ans, en réformant l’examen du Cap, demandent aussi de revoir « le volume et le contenu des programmes d'enseignement » en les adaptant aux réalités socioculturelles et en orientant dès l'élémentaire les apprenants vers une spécialisation.
La mise en place d’un plan de formation continue étant une nécessité, les travailleurs affiliés aux deux syndicats, qui se sont prononcés sur leur carrière professionnelle, ont demandé la suppression définitive du corps des décisionnaires et des contractuels du système scolaire, de même que « l’engagement décennal », qu’ils jugent contraire aux principes d’égalité des agents de l’État.
Quant au déficit criant d'enseignants, à l’origine d’une surcharge de travail à cause des classes à double flux et multigrades, les responsables syndicaux, qui plaident pour des recrutements, n’ont pas manqué de dénoncer « le recrutement spécial d’enseignants initié par l’État du Sénégal ». Jugeant que l’enrôlement des enseignants doit se faire sur la base de concours.
Par ailleurs, les enseignants qui souhaitent pratiquer leur métier dans un environnement sécurisé. Ils appellent l’État à veiller à « l’application concrète des lois qui protègent l’enseignant dans l’exercice de ses fonctions, en vue d’éradiquer définitivement la violence dans le milieu éducatif ».
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