Calendar icon
Friday 10 October, 2025
Weather icon
á Dakar
Close icon
Se connecter

L’AES toujours membre de l’UEMOA : « c’est un handicap sérieux… » selon un expert en finances malien

Auteur: Bernardin Patinvoh

image

 Les pays membres de la Confédération «Alliance des Etats du Sahel » ont annoncé il y a quelques mois, la création d’un Fonds de stabilisation et d’une Banque d’investissement. Pour l’instant, ils n’évoquent pas encore très clairement la création d’une monnaie commune.
L’expert en finances malien Dr Fousseynou Ouattara, pense qu’il faudra sauter le pas et créer cette monnaie, parce qu’actuellement, le Burkina Faso, le Mali et le Niger appartiennent à une union économique dont la politique monétaire est "contrôlée par la France".
« L’émission d’une monnaie va nous permettre de maîtriser totalement notre politique monétaire »
 « Jusqu’à présent nous évoluons dans le marché de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Nous avons en commun le franc CFA qui ne relève pas de nous. Notre politique monétaire est entre les mains de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO derrière laquelle se trouve la France. Ce qui est un handicap sérieux » a déclaré le vice-président de la Commission défense et sécurité du Conseil national de Transition sur Neka TV. 
L’homme est persuadé que le développement de l’AES sera freiné si les pays qui la composent ne contrôlent pas leur politique monétaire. « L’émission d’une monnaie va nous permettre de maîtriser totalement notre politique monétaire, donc économique » a-t-il martelé.
Un « État qui crée sa propre monnaie, ne peut jamais faire faillite… »
De toutes les façons, si « nous voulons être souverains et indépendants, il nous faut notre propre monnaie » a décrété Dr Fousseynou Ouattara. Il a évoqué une nouvelle théorie monétaire américaine  qui soutient  qu’un « État (propriétaire de) sa propre monnaie, ne peut jamais faire faillite parce qu’il a toujours la faculté de créer les moyens de financer son déficit budgétaire ». Cette théorie est toutefois contestée par plusieurs économistes qui estiment qu’on ne peut pas financer le déficit budgétaire en utilisant la planche à billets.
 
Auteur: Bernardin Patinvoh
Publié le: Dimanche 27 Octobre 2024

Commentaires (0)

Participer à la Discussion