C’est un secret de polichinelle. La France de Macron a souvent brillé par son arrogance et son paternalisme à l’égard de ses anciennes colonies africaines. C’est ce qui justifie en partie le déclin de son influence sur le continent notamment dans la région sahélienne.
Ses soldats sont chassés du Burkina Faso, du Niger, du Mali et du Sénégal. Bref, en Afrique de l’Ouest francophone, Marianne n’a plus vraiment carte blanche comme autrefois.
« Nous n'avons aucune leçon à donner ni de conseil »
Elle en est consciente, et tente visiblement de réadapter son discours pour ne pas perdre le peu de terrain qu’il lui reste. En tout cas, c’est ce que suggèrent les propos tenus par l’ambassadeur de France à Conakry Luc Briard, hier lundi 14 juillet lors de la célébration de la fête nationale de son pays.
En effet, le diplomate a déclaré que Paris ne comptait pas s'immiscer dans les affaires internes de la Guinée.
"Nous n'avons aucune leçon à donner ni de conseil. La France en Guinée n’est pas chez elle. Elle n’est ni actrice, ni commentatrice de la scène politique locale. Nous sommes confiants sur le retour à l’ordre constitutionnel, désormais avec ce texte qui sera proposé au suffrage universel en septembre » a déclaré l’ambassadeur.
Il ajoute : « La France n’est pas au dessus dans un universalisme de surplomb. Nous ne sommes pas non plus en dessous dans une sorte de déversoir où confluent toutes les rancœurs et les amertumes. La France souhaite être ce partenaire privilégié en étant dans une relation symétrique réciproque ».
Ces propos dénués d’arrogance et empreints d’humilité, vont certainement plaire au président Doumbouya qui a pris le pouvoir par les armes en 2022. Dans les pays de l’AES, les diplomates et les autorités françaises ont rarement fait preuve d’humilité dans leurs déclarations.
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