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Monday 01 September, 2025
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Mali : Haro sur Assimi Goita

Auteur: Bernardin PATINVOH

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Mali : Haro sur Assimi Goita

Il y a une vieille sagesse béninoise qui dit : "Si un roi inspire autant la crainte, au point où sa Cour à peur de lui dire la vérité, il sortira un jour, les vêtements couverts de merde". Le président malien Assimi Goita, tant adulé après sa prise de pouvoir en 2021 est en train de sombrer dans une dérive autoritaire. Et peu de Maliens osent le lui dire par crainte de finir en prison. 
Il est vrai que le pouvoir est comme du lait, il est difficile de s’en séparer tant il est doux ; mais il est aussi impérieux de ne pas le confondre au nectar qui est le propre des dieux. Assimi Goïta est arrivé au pouvoir, à la suite d’une révolution de la société malienne.
Président à vie
Comme l’explique si bien l’ancien Premier ministre malien Choguel Maiga, c’est la « société malienne qui a imposé le changement ». Elle a été accompagnée par un groupe de militaires. 
Une fois au pouvoir, ces hommes en treillis ont travaillé main dans la main avec leurs alliés politiques. Mais dès l’apparition des frictions, Assimi Goita et ses frères d’armes leur ont tourné le dos.  Ils iront plus loin en suspendant pour une durée indéterminée tous les partis politiques. 
Dans le même temps, plusieurs acteurs de la société civile sont emprisonnés.  Pour couronner le tout, Assimi Goita s’improvise président à vie, parce que c’est bien de cela qu’il s’agit. Dire qu’on ne quittera le pouvoir qu’après la pacification complète du pays, dénote d’une volonté de s’éterniser au palais Koulouba.
Il faut organiser les élections
La guerre que mène le Mali contre le terrorisme est une guerre asymétrique. Atteindre la pacification complète du pays est semble-t-il  utopique. 
Si les FAMA arrivent déjà à assurer un niveau de sécurité plus qu’acceptable dans toutes les régions du Mali, des élections doivent être organisées, libre au prince de se porter candidat s’il le souhaite. Toute autre option trahirait un dessein sombre. 
Que Dieu l’en garde, il ne faudrait pas que le Mali vive plus tard une crise politico-militaire comme celle du Soudan, où des généraux s’affrontent, parce qu’en réalité, le pouvoir est comme une belle femme que tout homme convoite.
Auteur: Bernardin PATINVOH

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