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Afrique

Rentrée littéraire : quels sont les romans africains à lire ?

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Les auteurs Roukiata Ouedraogo, Alain Mabanckou, Fatima Daas et Yasmina Khadra
La rentrée littéraire d'automne 2020 est lancée, avec un total de 511 titres à retrouver chez vos libraires. Parmi eux, France 24 vous propose une sélection des auteurs africains ou d'origine africaine les plus en vue. 

Avec 511 nouveaux romans disponibles pour cette rentrée littéraire, il n'est pas toujours facile de s'y retrouver. Pour vous guider dans les rayons des librairies, France 24 met en lumière les auteurs africains ou d'origine africaine à ne pas manquer. Entre valeurs sûres et petits nouveaux, le continent est exploré sous toutes ses coutures à travers ces livres.

  • Ceux qui ont l'habitude

- Alain Mabanckou, "Rumeurs d'Amérique" (Plon)

Dans son treizième roman, l'écrivain franco-congolais raconte les États-Unis, où il enseigne depuis le début des années 2000. Professeur titulaire de littérature francophone à UCLA, il ausculte ce nouveau monde qui l'entoure. Entre l'opulence de Santa Monica, l'âpre condition des minorités de Los Angeles, le désespoir des agglomérations environnantes, mais également l'enthousiasme d'une population qui porte encore en elle le rêve américain, il dessine le portrait d'une autre Amérique.

- Yasmina Khadra, "Le sel de tous les oublis" (Julliard)

Auteur à succès traduit dans le monde entier, ancien officier de l'armée algérienne au parcours hors norme, l'écrivain Yasmina Khadra explore cette fois-ci l'après guerre d'Algérie. Dans son nouveau roman, il raconte la vie d'Adem Naït-Gacem, un instituteur sans histoires dans un village de la région de Blida en 1963. L'univers de cet homme s'écroule le jour où sa femme claque la porte. Il quitte alors tout pour partir sur les chemins.

- Faïza Guene, "La discrétion" (Plon)

Entrée en littérature à l'âge de 19 ans, Faïza Guène ne cesse depuis de confirmer son talent. À 35 ans, elle signe déjà son sixième roman. Dans "La discrétion", elle retrace le destin de trois générations d'immigrés nord-africains, entre l'Algérie et la France. L'histoire suit Yamina, une femme algérienne, depuis son petit village situé près de la frontière marocaine jusqu'à la Seine-Saint-Denis:  "Quarante ans plus tard, à Aubervilliers, elle vit dans la discrétion. Pour cette mère, n'est-ce pas une autre façon de résister ? Mais la colère, même réprimée, se transmet l'air de rien".

- Sindiwe Magona, "Mère à mère" (Mémoire d'encrier)

Grand roman de l’apartheid publié en 1998, il est pour la première fois traduit en français. Sindiwe Magona signe un récit bouleversant sous forme de lettre. L’Afrique du Sud y est racontée toute en nuances, complexité et passion. L'auteur se met dans la peau de sa voisine, une femme dont le fils a tué une jeune Américaine venue travailler bénévolement pour les premières élections libres en Afrique du Sud. La mère du meurtrier s'adresse directement à la mère de la victime : "Mon fils a tué votre fille".

  • Ceux qui confirment

- Djaili Amadou Amal, "Les impatientes" (Emmanuelle Collas)

Première lauréate du Prix Orange du livre en Afrique pour son roman "Munyal, les larmes de la patience", cet ouvrage paraît en France dans une nouvelle édition et sous un nouveau titre. L'écrivaine camerounaise brise les tabous et mêle le destin de trois femmes  : celui de Ramla, 17 ans, arrachée à son amour pour être mariée de force avec Alhadji Issa, un homme riche et déjà marié. Hindou, sa sœur du même âge, est contrainte d'épouser Moubarak, son cousin, alcoolique, drogué et violent. Quant à Safira, 35 ans, la première épouse d'Alhadji Issa, elle voit d'un très mauvais œil l'arrivée dans son foyer de la jeune Ramla, qu'elle veut voir répudiée.

- Marc Alexandre Oho Bambe, "Les lumières d'Oujda" (Calmann Levy)

Autant poète, écrivain, slameur que voyageur, le Camerounais sort un second roman. Ce passionné des mots, lauréat du prix Paul Verlaine de l'Académie française, s'intéresse au sort d'un migrant rapatrié après avoir tenté de rejoindre l'Italie. Le narrateur s’engage au sein d’une association qui lutte pour éviter les départs "vers les cimetières de sable et d’eau". Il rencontre, à Oujda, au Maroc, le père Antoine et Imane, nouant avec eux un lien indéfectible. 

- Fiston Mwanza Mujila, "La danse du Vilain" (Métailié)

Avec son premier roman, "Tram 83", l'auteur congolais a connu le succès et récolté de nombreux prix. Il revient avec une nouvelle histoire entre trafic de pierres précieuses et boîtes de nuit frénétiques, entre l'Angola, en pleine guerre civile, et un Zaïre au bord de l'explosion. Sanza, exaspéré par la vie familiale, quitte ses parents et rejoint le Parvis de la Poste, où vivent d’autres gamins de la rue. Commence la "dolce vita", larcins petits et grands, ciné avec Ngungi, l’enfant-sorcier, et voyages en avion vers l’infra-monde.

  • Ceux qui débutent

- Fatima Daas, "La petite dernière" (Notabilia)

À 25 ans, elle frappe fort avec son premier livre. Elle est la mazoziya, la petite dernière. Celle à laquelle on ne s’est pas préparé. Française d’origine algérienne. Musulmane pratiquante. Clichoise qui passe plus de trois heures par jour dans les transports. Une touriste. Une banlieusarde qui observe les comportements parisiens. "Je suis une menteuse, une pécheresse. Adolescente, je suis une élève instable. Adulte, je suis hyper-inadaptée. J’écris des histoires pour éviter de vivre la mienne. J’ai fait quatre ans de thérapie. C’est ma plus longue relation. L’amour, c’était tabou à la maison, les marques de tendresse, la sexualité aussi", écrit-elle.

- Roukiata Ouedraogo, "Du miel sous les galettes" (Slatikine & Cie)

Comédienne et humoriste d'origine burkinabè, elle se dévoile sous une nouvelle étiquette. Ce premier récit se veut avant tout personnel. L'artiste tient la chronique douce du drame qui a bouleversé son enfance. Elle raconte sa famille, sa fratrie, ses parents, l'injustice qui les frappe avec l'arrestation de son père. Mais, surtout, elle raconte sa mère, une femme restée seule pour élever ses sept enfants, bataillant pour joindre les deux bouts, en vendant sur le pas de sa porte ses délicieuses galettes.

- Hella Feki, "Noces de jasmin" (Lattes)

Professeure de lettres et formatrice, elle a grandi en Tunisie. Dans son premier roman, elle revient sur la révolution de 2011. Les journaux sont censurés, les informations se diffusent sur Internet et un murmure parcourt la Tunisie : la rue gronde. Mehdi, un jeune journaliste, tourne en rond dans sa cellule, sans savoir ce qu’il va devenir. Dehors, Essia s’inquiète de la disparition de Mehdi, son nouvel amour. Elle part à Sfax, sa ville d’origine, pour tenter de le retrouver. 


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