Comme annoncé, le reggaeman ivoirien Tiken Jah Fakoly a tenu son concert le samedi 12 avril dernier, au Palais de la Culture de Treichville (Abidjan). Le public a répondu présent. Pendant plus de deux heures, ils ont dansé sur les tubes bien connus de l’artiste comme « Plus rien ne m’étonne », « Ça va faire mal» ou « Ouvrez les frontières ».
« Si nous voulons une autre Afrique, tout dépendra des combats que nous allons mener »
En reprenant cette dernière chanson, le reggaeman a précisé que son but n’est pas d’encourager l’immigration massive des jeunes africains, mais de dénoncer le comportement des pays du Nord qui ferment leurs frontières aux Africains alors que leurs ressortissants viennent quand ils veulent en Afrique.
« Si toute la jeunesse africaine part de l'Afrique, qui est-ce qui viendra mener les combats pour que les choses dont on se plaint changent ? Si nous voulons une autre Afrique, tout dépendra des combats que nous allons mener...Dans le même temps, nous disons aussi qu’on ne peut pas accepter que le monde entier débarque en Afrique, qu’ils viennent où ils veulent, quand ils veulent, faire ce qu’ils veulent, prendre ce qu’ils veulent et demander à la jeunesse africaine de rester en Afrique » a fustigé le chanteur.
Il estime qu’en Afrique, quand on a un projet de voyage en Occident, il faut sacrifier « deux vaches pour avoir le visa. Si vous ne l’avez toujours pas, alors faites un sacrifice de quatre vaches ».
« La troisième option que nous offrent nos amis, c'est le chemin de la Méditerranée » a caricaturé le reggaeman. Il regrette que cette mer Méditerranée soit « devenue aujourd’hui, l’un des plus grands cimetières de la jeunesse africaine ».
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