La journée du migrant célébrée ce mercredi 18 décembre coïncide avec la diffusion d’une vidéo scandale, relayée dans plusieurs médias du monde. Des images qui dénotent de l’absence de considération pour une communauté d’immigrants devenue le jouet favori des politiques en occident.
Un traitement qui porte atteinte à la dignité de la personne humaine. C’est ce qu’inspirent ces images d’immigrés du centre de rétention de Lampedusa filmés en cachette, en train d'être douchés au désinfectant, contraints à faire la queue dans la nudité sous la supervision des responsables d'un paradis carcéral. Ce traitement réservé à ces personnes dont le seul tort est de quitter leur terroir et d’aspirer à une vie meilleure, met à nu des pratiques qui devraient révolter toute personne mue par le respect et la sauvegarde des droits humains les plus élémentaires : le droit à une vie intime, au respect de sa personne.
Face à la crise grandissante, les plans sociaux se multipliant et gonflant au passage les chiffres du chômage, l’Europe a pris l’option de fermer ses portes aux migrants, de verrouiller les accès à son territoire, notamment par un durcissement des conditions d’entrée et de séjour. S'ils ne meurent pas naufragés dans le ventre de l'Atlantique, leur détention dans ces centres d'isolement les prive de toute dignité.
L'Europe n'attire plus, mais les candidats à l'émigration ne découragent pas. Prêts, sont-il, à subir l’humiliation, au départ, d'abord dans leur pays d’origine. En attestent ces files interminables devant les consulats étrangers, celui de la France en particulier.
Une fois sur place, l’accueil qui réservé par les préfectures et sous-préfectures pour la délivrance des titres de séjour, n’est pas des meilleurs.
Le précieux sésame en poche, on n'est toujours pas le bienvenu.
Quid de ce silence sur les frais
exorbitants et non remboursables pour les demandes de visas ou de
renouvellement de titres de séjour, qui passent du simple au triple en un temps
record, une manne financière non négligeable pour ces pays d’accueil estimée à
plusieurs milliards de nos francs, une escroquerie consentie sur laquelle les
gouvernants africains préfèrent fermer les yeux.
Malgré les mérites de la coopération décentralisée, le besoin de partir se fait
aujourd'hui plus que jamais sentir dans les pays du tiers-monde où les Etats,
les élites, ont failli dans leur mission de maintenir les populations chez
elles, les plus jeunes en particulier, par des emplois pérennes.
Des diplômés qualifiés et sans emploi, et des demandeurs d'emploi sans qualification, devenus une bombe à retardement qui menace d’exploser, tant que le fossé se creusera, aussi longtemps que perdurent les inégalités entre l’Occident et les pays pauvres et toujours très endettés.
8 Commentaires
1peu 1peu Xa Vien
En Décembre, 2013 (21:41 PM)Fans
En Décembre, 2013 (23:11 PM)Youga
En Décembre, 2013 (23:38 PM)çq M'aurait étonné
En Décembre, 2013 (00:00 AM)Fanch
En Décembre, 2013 (03:43 AM)Lally
En Décembre, 2013 (08:41 AM)Alphaone
En Décembre, 2013 (09:54 AM)Esclave
En Décembre, 2013 (11:55 AM)au sénégal,les réfugiés autre franches des migrants ,sont marginalisés et ne sont pas traités comme des etre humains.A quand la fin de cette injustice qui n'a fait que trop durer
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