Elles sont de retour. Pas les coupures d’électricité — celles-là n’ont jamais quitté. Mais les années 70 ! Maquillage vif, pantalons à pattes d’éléphant, rouge à lèvres en étendard, lunettes oversize, perruques gonflées comme une promesse politique. Et surtout des pas de danse qui font trembler TikTok… et les rues sablonneuses de Louga.
Depuis quelques jours, nos sœurs font du rétro leur nouveau drapeau. Elles marchent comme dans un clip de James Brown, chantent comme Kiné Lam sous un baobab, et dansent comme si Youssou Ndour et le Super Étoile venaient tout juste de sortir leur premier vinyle. L’électrochoc du « wendelou » n’a pas encore été digéré qu’un nouveau virus, plus contagieux que la dengue, nous a frappés : la fièvre vintage.
Mais pourquoi ce retour ? Parce que le présent fatigue. Le prix du loyer, le litre d’essence, bref : le coût de la vie épuise. Le passé, lui, au moins, ne coupe pas. Alors on se réfugie dans une époque où même la galère avait du style. Où les embouteillages sentaient encore l’orchestre au coin de la rue, pas le stress climatisé.
Ce n’est pas qu’une tendance. C’est un cri silencieux : « On veut du beau, du vrai, du vivant ! » Et si le futur nous donne mal à la tête… eh bien, autant danser à l’envers.
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