[ Contribution ] Me Abdoulaye WADE : une calamité pour le Sénégal !

Il y a quelques années, nous avons eu soif de changement et nous avons mis un terme au régime socialiste en mars 2000. Nous ne savions pas que ce qui nous attendait en portant Me Abdoulaye Wade au pouvoir. Aujourd’hui avec toutes les difficultés que traverse le pays du fait d’une gestion catastrophique des affaires de l’Etat par le Président de la République, sa famille et son gouvernement, nous sommes en droit de nous demander si nous devons rester les bras croisés…

Les inondations provoquées par les pluies diluviennes à la fin du mois d’aout et au début du mois de septembre 2009 ont fini de plonger les populations de la banlieue dakaroise dans une situation on ne peut plus précaire. Le régime d’Abdoulaye Wade a montré encore une fois, son incapacité à régler les problèmes les plus élémentaires de notre pays. A ce jour mis à part le pompage annuel des eaux pluviales, aucune stratégie intelligente n’a été mise en place pour résoudre définitivement la question récurrente des inondations.

Comme pour la question de l’électricité, la question du drainage des eaux pluviales mérite qu’elle soit d’abord considérée comme une priorité et subséquemment qu’elle soit confiée à des techniciens compétents qui réfléchissent et qui trouvent des solutions durables. L’utilisation ponctuelle de motopompes dans ces zones inondées est une solution de facilité alors que le problème mérite une attention particulière de la part des experts en Topographie, en Assainissement et en Urbanisation. Les déclarations tapageuses et politiciennes des uns et des autres ont prouvé que les autorités du pays ne comprennent rien aux questions d'assainissement et d’urbanisation. C’est comme demander à quelqu’un qui n’a jamais été à l’école de résoudre des équations linéaires du premier degré.

C’est l’heure d’avoir des Ministres compétents dans les secteurs clés, des ingénieurs et des cadres compétents et bien formés pour répondre aux aspirations du peuple et relever les défis du développement et du bien être de nos populations. Notre pays a suffisamment d’experts pour relever ces défis. Il suffit simplement de mettre les gens qu’il faut à la place qu’il faut. C’est le moment d’élever le débat et de prendre notre destin en main.  

Toute honte bue, les délégations ministérielles et parlementaires qui se sont rendues sur les sites sinistrés et qui ont pu mesurer la situation dans laquelle vivent ces populations doivent se demander, au fond d’eux-mêmes, s’il y a une justice sociale dans ce pays ; car ce sont eux qui ont voté le budget de l’ANOCI, ce sont eux qui approuvent, en toute conscience les décisions que prend le Président de la République, ce sont eux qui se sont rendus complices des gaspillages de toutes natures et de tous ordres commis par la famille du Président Wade, ce sont également eux qui cherchent par tous les moyens à s’enrichir sur le dos du contribuable.

Notre vision du parlementaire ou du ministre est bien différente de celle que nous observons aujourd’hui. Quelle que soit son appartenance politique, l’autorité administrative ou politique doit orienter toutes ses actions en direction du seul intérêt des populations, de l’intérêt supérieur de la nation. C’est cela le vrai patriotisme. L’exemple des parlementaires Sud-Africains est très édifiant. Ils n’ont pas hésité à évincer en septembre 2008 le Président Thabo MBeki pour avoir instrumentalisé la justice afin de barrer la route de la présidence à son concurrent, le chef de l'ANC Jacob Zuma. 

Bocar Moussa Ba et son Organisation NOUVELLE VISION AFRICAINE dénoncent avec la dernière énergie le comportement irresponsable de Me Abdoulaye Wade, de sa famille et de certains membres de son Gouvernement qui dilapident sans scrupules et sans vergogne les maigres ressources du pays alors que l'écrasante majorité de la population croupit dans la misère absolue : à titre d’exemples, les hôpitaux ou dispensaires ne disposent même pas du minimum : oxygène, gaz, ambulances etc. ; des écoles ne disposent même pas de toilettes encore moins d’eau courante...

Abdoulaye Wade réussi à décrocher une aide financière de 270 milliards non remboursable du Millenium Challenge Corporation du Gouvernement Américain. L’accord a été signé le 16 septembre 2009 à Washington DC. C’est l’occasion pour NOUVELLE VISION AFRICAINE de demander au Département d’Etat Américain ainsi qu’à toutes les structures associées à la gestion de ce programme de s’entourer de toutes les garanties pour que ces fonds soient utilisés en toute transparence avec l’implication des populations concernées, de la société civile et de tous les organes de contrôle qui existent au sein du pays. Des mécanismes de contrôle en amont et en aval devront être mis en place dans le cadre de la gestion de ces fonds. Ceci permettra une meilleure utilisation de ces fonds et nous éviter les mêmes bévues financières de l’ANOCI. Car nous pensons que ce n’est peut-être pas un hasard si Me Abdoulaye Wade a confié le Ministère des Infrastructures à son fils Karim Wade.

C’est le lieu de féliciter très chaleureusement le journaliste Abdou Latif Coulibaly pour son travail remarquable et son courage qui ont permis à la vérité d’éclater quant à la manière dont l’ANOCI a été gérée. Nous exhortons les intellectuels Sénégalais et Africains à s’inspirer de lui.

Les questions de crimes économiques, de malversations financières, de mauvaise gestion ou autres comportements négatifs que nous avons depuis une cinquantaine d’année reflètent simplement notre état d’esprit. Qu’il s’agisse de la gestion du bateau Le Diola, de l’ANOCI, de la Régie des Chemin de fer, des inondations, des ICS, de l’électricité, du pèlerinage à la Mecque, du Monument de la Renaissance Africaine d’Abdoulaye Wade, c’est littéralement la médiocrité et le recul partout et à tous les niveaux dans le pays.

Aujourd’hui, il n’y a ni transparence, ni  priorité, ni Plan Directeur avec des objectifs clairs et mesurables dans l’exercice du pouvoir. Les éléments précités sont des responsabilités qui nous incombent à tous. C’est maintenant une opportunité pour nous de faire une prise de conscience et de dégager les grands axes pour la résolution définitive des questions essentielles évoquées telles qu’elles ont été définies dans le Rapport des Assises Nationales du Sénégal.  

La situation du pays étant plus qu’inquiétante, Bocar Moussa Ba et son Organisation interpellent toutes les forces  patriotiques du Sénégal. NOUVELLE VISION AFRICAINE s’engage à travailler la main dans la main avec toutes les organisations pour  apporter au Sénégal un programme de changement radical, profond et bien pensé pour la restauration de l’autorité de l’Etat et pour l’amélioration des conditions de vie du peuple sénégalais. 

Bocar Moussa Ba

Nouvelle Vision Africaine

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