
Ces séries s’emparent de sujets sensibles comme l’amour hors mariage, les tensions conjugales, les conflits entre générations ou encore les ambitions féminines face à des structures sociales parfois rigides. Pour certains, elles reflètent une réalité qu’on ose enfin raconter à l’écran, donnant une voix à des vécus longtemps tus. Elles apparaissent alors comme le miroir d’une société en pleine mutation, où les jeunes générations réinterrogent les normes établies. Pour d’autres en revanche, ces scénarios véhiculent des messages perçus comme contraires aux valeurs culturelles et religieuses dominantes. Des scènes jugées trop explicites ou des intrigues trop libérales en matière de mœurs ont nourri des critiques virulentes, certains y voyant une banalisation de comportements déviants, voire une menace pour la cohésion morale.
Mais au-delà des polémiques, il serait réducteur de résumer le paysage audiovisuel à ces seules représentations controversées. Plusieurs créations abordent avec justesse des maux profonds de la société sénégalaise. La série bete bete, par exemple, évoque avec audace la question des castes et des discriminations héritées, tandis que Borom Keur (à venir) s’attaque au sujet sensible du partage des héritages et des injustices familiales qu’il peut susciter. Ces programmes permettent ainsi de mettre en lumière des enjeux sociaux parfois passés sous silence, en servant de support à la réflexion collective. Entre dénonciation et catharsis, ils s’imposent comme des espaces d’expression, où le divertissement croise la critique sociale.
Loin de faire l’unanimité, ces feuilletons populaires divisent. Pour certains, ils participent à une dégradation des repères culturels ; pour d’autres, ils révèlent des réalités souvent enfouies et donnent matière à débat. Leur succès, leur influence et les réactions qu’ils suscitent témoignent d’un fait : ils occupent désormais une place centrale dans l’imaginaire collectif et la fabrique du discours social.
6 Commentaires
Pascal Vérité
il y a 1 semaine (02:29 AM)Alors que la propre société des français est en décrépitude mais eux se garderont de l exposer dans leur production
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il y a 6 jours (14:17 PM)Au cœur de cette renaissance, les thèmes abordés dans les séries s'inscrivent souvent dans une logique de réflexion sociale et culturelle. et c'est normal. il faut encourager l'industrie cinématographique.
Alors que la propre société des français est en décrépitude mais eux se garderont de l exposer dans leur production
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