Les premières notes du IN ont résonné avec intensité mardi soir à la place Baya (anciennement place Faidherbe), marquant le coup d’envoi d’une 33? édition du Festival international de jazz de Saint-Louis très prometteuse. Deux groupes aux univers distincts mais tout aussi puissants ont captivé un public venu nombreux : Saiko Nata et The Metz Foundation.
Peu après 21 heures, le groupe Saiko Nata a ouvert le bal. Véritable laboratoire musical, cette formation tire son nom d’une expression mandingue porteuse de sens. Elle réunit des artistes de haut vol : la pianiste Hélène Niddam, le koriste Cheikh Yankhoba Diébaté, le calebassier Fallou Ndiaye et le bassiste Hichem Takaout.
Leur répertoire propose une relecture audacieuse de la musique classique, qu’ils enrichissent de textures africaines, mêlant rythmes traditionnels et improvisations modernes. Le résultat ? Une scène habitée par une énergie métissée, à la fois raffinée et enracinée, qui célèbre la diversité culturelle à travers une approche basée sur l’hybridation et la transmission.
Le moment fort de leur prestation a été l’arrivée sur scène de deux maîtres de la percussion : Aly Ndiaye, fils du regretté Doudou Ndiaye Rose, et Khadim Niang, tambour major de Saint-Louis. Leurs interventions magistrales ont donné lieu à une osmose spectaculaire avec l’univers de Saiko Nata, créant une ambiance carnavalesque empreinte de chaleur, de spontanéité et d’émotion.
The Metz Foundation : un jazz électrique et vibrant
Aux alentours de 23 heures, The Metz Foundation a pris le relais pour prolonger la magie de la soirée. Fondé en 2022, ce trio atypique s’impose par une signature sonore puissante et résolument contemporaine.
Composé de Thomas Kokenen, batteur irlandais non-voyant, du saxophoniste luxembourgeois Metz, et du bassiste espagnol Alfredo Jiménez, le groupe mêle jazz, groove et textures électroniques dans un cocktail musical énergique et audacieux. Leur performance, tout en tension rythmique et en effets sonores maîtrisés, a littéralement envoûté les spectateurs.
Un démarrage en fanfare
Ces deux prestations ont planté le décor d’un festival qui s’annonce riche en découvertes et en rencontres musicales. Du 28 mai au 1er juin 2025, Saint-Louis, ancienne capitale de l’Afrique occidentale française, vibrera au rythme des sons du monde. Et si ce premier soir en est l’indice, le voyage promet d’être inoubliable.
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