AGRICULTURE: Des producteurs de bananes sollicitent l'aide des autorités

Nguène (Tambacounda), 15 juil (APS) - La ministre des PME, de l'Entreprenariat féminin et de la Microfinance, Marie Pierre Sarr Traoré, a promis, vendredi à Nguène (515 km à l'Est de Dakar), l'aide de son département aux producteurs locaux de banane de à conserver leurs produits.

Mme Traoré effectuait une vidite dans les périmètres bananiers dans cette localité où les populations ont perdu toute leur production lors des inondations de 2004.

''Il est capital qu'elles apprennent les techniques de conservation de la banane et autres produits'', a-t-elle estimé.

Elle a annoncé qu'un technicien de son ministère sera envoyé pour que les femmes de la localité soient formées dans le domaine de la fabrique de confiture et du jus.

Les femmes de Nguène lui ont en outre remis un projet de financement (accès aux crédits, à des taux peu onéreux et au remboursement souple).

La ministre des PME, de l'Entreprenariat féminin et de la Microfinance leur a aussi promis de diligenter leur requête.

‘'Ces populations méritent d'être soutenues et c'est la raison d'ailleurs de la création de ce ministère qui n'existe nulle part au monde'', a affirmé Marie Pierre Sarr Traoré.

Plus 3.130 producteurs de bananes sont en activité dans cette zone qui compte près de 25.000 personnes qui vivent de revenus directs tirés de l'exploitation de la banane, selon Ousseynou Konaté, secrétaire exécutif de l'APROVAG.

Tous les témoignages concordent en faisant croire que la filière banane a un formidable potentiel de valeur ajoutée et un avenir radieux avec l'implication des femmes dans le processus de production.

Ce potentiel, a toutefois souligné M. Konaté, tarde à s'exprimer dans sa plénitude et les femmes sont limitées dans leur ambition du fait de nombreux goulots d'étranglement qui gangrènent le développement de la filière.

Il s'agit de l'inefficience du système d'irrigation et le calendrier très chargé des femmes qui consacrent 40 heures par semaine pour l'irrigation, ainsi que la non prise en compte des intrants biologiques dans le programme agricole.

Pour l'ensemble des habitants de la zone la principale préoccupation demeure l'enclavement.