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Economie

Agriculture : La production céréalière du Sénégal en chute libre

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Agriculture : La production céréalière du Sénégal en chute libre
Les performances agricoles du Sénégal ont pris du plomb dans l’aile durant ces cinq dernières années. Elles ont anormalement baissé. Et les derniers résultats disponibles de la campagne 2007-2008 font état d’une chute globale de la production, comparée à la campagne précédente. La production céréalière a ainsi baissé de 12 %, du fait principalement de la chute de 27 % de la production de mil alors que celle de l’arachide est estimée à 7,0 %.

En 2001, le Sénégal avait produit un million de tonnes d’arachide. Sa production de coton-graine avait quasiment triplé, passant de 14 600 en 2000 à 39 000 tonnes en 2003. D’autres rendements agronomiques suivaient la même tendance pour avoir progressé de 59 %. Et en 2002/2003, la Société de développement et des fibres textiles (Sodefitex) avait fini d’obtenir son deuxième meilleur rendement depuis dix ans. Suffisant pour faire retrouver le sourire aux producteurs. Surtout, avec l’avènement des programmes spéciaux du président de la République.

Malheureusement, ces performances agricoles ont pris du plomb dans l’aile entre-temps. Puisqu’elles ont anormalement baissé ces cinq dernières années. Les derniers résultats disponibles de la campagne 2007-2008 font état d’une baisse globale de la production, comparée à la campagne précédente.

Concrètement, la production céréalière a baissé de 12 %, du fait principalement de la chute de 27 % de la production de mil. S’agissant de l’arachide, la chute de la production est estimée à 7,0 %. Dans le dernier bulletin trimestriel des statistiques de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), il est ressorti qu’à l’exception du niébé, du riz, du maïs et du manioc, toutes les autres spéculations ont emprunté la pente descendante durant cette période.

Cette année, l’arachide, une des principales cultures d’exportation, a connu une chute de production de 427 093 tonnes contre 460 481 un an auparavant. Alors qu’elle était de 703 373 tonnes en 2005-2006. Les raisons d’une telle contre-performance sont à chercher dans le comportement des cultures dans les zones déficitaires comme le nord du pays, les régions de Diourbel et Thiès et une partie de la région de Kaolack où les plantes n’ont pas bouclé leur cycle de 90 à 120 jours. Le coton a subi aussi le même sort. De 52 027 tonnes en 2006, sa production a chuté à 49 972. Soit un écart de 4 points à la production et de 3 points au rendement à l’hectare. Quant au mil, il a drastiquement reculé pour avoir baissé de 27 % en une année. Même si la spéculation en était à - 40 douze mois plutôt. Par contre, le niébé cultivé notamment dans le nord et le centre du pays, en raison de son cycle court de 45 à 50 jours, s’est bien comporté puisqu’il a enregistré une progression de 62 points dans les cinq dernières années.

Toutes choses qui confortent le ministre d’Etat en charge de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, qui, au mois de novembre, avait prédit une révision à la baisse de la prévision de croissance du Sénégal pour 2007, à un taux estimé entre 4,5 et 4,7 %, contre 5,4 % auparavant, du fait de la baisse de la production agricole. Une décélération conjoncturelle de la croissance qui a fini de mettre à nu les carences du secteur dues essentiellement à l’impréparation des paysans et à la pluviométrie déficitaire et inégalement répartie dans le temps et dans l’espace. Ce qui a fini de mettre à nu les carences du secteur avec la faiblesse des terres arables, le ralentissement des activités du programme Baawan et les limites des bassins de rétention et des lacs artificiels. Ce qui repose la lancinante question de la maîtrise de l’eau pour le secteur de l’agriculture qui se veut performante et durable.

A cela, s’ajoute la problématique des programmes spéciaux qui est venue compliquer une situation agricole déjà compromettante et qui semblent échapper à la vigilance des techniciens du développement agricole et rural. Car, avancent certains professionnels du milieu, si l’initiative des programmes spéciaux pour relancer des filières porteuses est à saluer, il n’en demeure pas moins que l’impréparation et la précipitation ayant précédé à leur élaboration et leur mise en œuvre expliquent en grande partie leur ’échec’.

 



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