L’État du Sénégal hésite encore à libéraliser le marché sénégalais. C’est pour protéger le pouvoir d’achat sénégalais selon le Pr El Hadj Alioune Diouf.
En effet, pour le professeur en économie internationale à l'École nationale d’administration, les acteurs commerciaux au Sénégal ne sont pas «capables de comprendre ce que c'est que la liberté des prix, ce que c'est que le libre jeu de la concurrence ».
L’invité de l’émission Seneweb Eco dénonce par ailleurs le pouvoir des commerçants sur le marché national au détriment du pouvoir d’achat. Il argue: « On connaît un peu le diktat des commerçants au niveau national, que ce soit les commerçants détaillants, que ce soit les commerçants grossistes, parce que le problème, c'est qu’à tous les niveaux, on augmente les prix. Et on ne doit pas accepter le règne des spéculateurs ».
En ce sens, il exhorte les acteurs commerciaux à adopter « l’esprit du commerce ». « Il faut que les gens apprennent à avoir vraiment l'esprit du commerce. Le commerce était un facteur de paix. Mais aujourd'hui, le commerce est parfois un facteur de misère, parce qu'on appauvrit les gens, on définit le pouvoir d'achat », dit-il.
Ainsi pour l’ancien directeur du Commerce intérieur, l’État du Sénégal doit prendre ce problème au sérieux afin de mieux contrôler les prix sur le marché. « Pour que l'État prenne la pleine mesure de la question, il faut qu'il se donne les moyens qu'il faut. De mon point de vue, il faut renforcer un peu les institutions qui sont aptes à faire le contrôle pour quadriller carrément les marchés, pour éviter ces spéculations » propose El Hadji Alioune Diouf.
Commentaires (0)
Participer à la Discussion