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Fraudes, corruption et infractions financières : le rapport choc 2024 de la CENTIF dévoile l’ampleur des pratiques illicites

Auteur: Senewebnews

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La Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) vient de publier son rapport annuel 2024, mettant en lumière une réalité préoccupante : les activités financières illicites continuent de gangrener les systèmes économiques. Ce document, véritable radiographie des pratiques frauduleuses et des infractions financières dans la zone UEMOA, révèle des chiffres alarmants et souligne l’urgence d’une vigilance accrue.
Le rapport 2024 recense 473 cas de fraude, un chiffre qui interpelle par son ampleur. Parmi ces cas, le vol de coordonnées bancaires, l’hameçonnage et l’usurpation d’identité dominent, illustrant la sophistication croissante des cybercriminels. Ces pratiques, souvent facilitées par la digitalisation des services financiers, touchent aussi bien les particuliers que les institutions. Les arnaques diverses, qu’il s’agisse de stratagèmes en ligne ou de fraudes plus traditionnelles, complètent ce tableau inquiétant.
Avec 153 cas de corruption et de détournement de fonds publics, le rapport met en évidence des pratiques illicites qui minent la gestion des ressources publiques. Ces chiffres témoignent de la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle et de transparence dans les administrations. La CENTIF pointe du doigt des schémas récurrents, où des fonds destinés à des projets publics sont détournés à des fins personnelles, au détriment du développement économique et social.
Infractions fiscales et violations des changes
Le rapport identifie également 41 cas d’infractions fiscales pénales, souvent liées à la dissimulation de revenus ou à l’absence de déclaration d’activités. Ces pratiques, qui privent les États de ressources cruciales, reflètent un manque de conformité fiscale dans certains secteurs. Par ailleurs, 33 cas d’infractions à la réglementation des changes ont été recensés, impliquant des mouvements de capitaux non conformes aux règles de l’UEMOA. Ces flux financiers irréguliers soulignent les défis liés à la surveillance des transactions transfrontalières.
Un point saillant du rapport concerne l’origine des déclarations d’opérations suspectes (DOS). Les banques et établissements financiers se positionnent comme les principaux acteurs de la lutte contre la criminalité financière, à l’origine de 86 % des DOS. Elles sont suivies par les systèmes financiers décentralisés (8 %) et les établissements de monnaie électronique (2 %). 
Auteur: Senewebnews

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