C’est l’Agence de presse sénégalaise qui donne l’information, "la SONATEL a réalisé en 2004 des résultats dépassant de 25 fois les projections du partenaire stratégique France Télécom, établies en 1997 au moment des négociations entre l’opérateur français et l’Etat du Sénégal. Rapportant les propos de Marc Rennard, directeur des opérations internationales de France Télécom et Président du conseil d’administration de la SONATEL, l’Aps fait dire à ce dernier que ‘’les télécoms sont un business à forte croissance, le mobile est à une croissance de plus de 20 pour cent au Sénégal et au Mali".
S’y ajoute qu’ "au Sénégal, il y a le facteur des télécentres qui est très original".
Egrénant toujours les performances de cette société phare de notre économie nationale, l’Aps ajoute toujours rapportant les propos du Pca de la Sonatel que "c’est pourquoi elle est la fierté d’être la plus importante cotation à Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abdijan".
La direction générale de la SONATEL revendique 70 pour cent des parts de marché sénégalais de téléphonie mobile, soit deux clients sur trois (1,2 million d’abonnements). Selon l’Aps, en fin 2005, le groupe SONATEL comptait plus d’un million d’abonnés sur la téléphonie mobile, 267 000 clients actifs sur le fixe et 18 000 clients actifs sur le multimédia. "Son chiffre d’affaires consolidé en 2004 s’élève à 252,263 milliards de francs CFA et le bénéfice net se situe à 76,3 milliards", poursuit la même source qui ajoute que la boite est détenue à 42,33 pour cent par l’opérateur français alors que "la participation de l’Etat du Sénégal reste à 27,67 pour cent, celles institutionnelles et du grand public sont à 20 pour cent et les parts du personnel et des anciens salariés à 10 pour cent".
Des performances qui cachent cependant très mal la colère des consommateurs. Certains n’hésitent en effet pas à taxer la société de téléphonie de faire dans l’escroquerie organisée. Beaucoup en effet se plaignent de la qualité du service à cause des pertes récurrentes de réseau sur le mobile. Des griefs sont aussi soulevés relatifs aux modes de facturations de la consommation sur le fixe ainsi que sur les cartes de recharge de crédit.
A un autre niveau, l’on estime que les taxes que la Sonatel verse à l’Etat du Sénégal autorise la "politique de l’oeil fermé" des régimes Diouf et Wade. Sans compter que l’arrivée d’un troisième opérateur tant annoncé peine encore à être concrétisée. Toutes choses qui font penser dans certains milieux que les performances de cette boîte sont loin d’être méritées. Et que c’est parce que les règles du marché ne sont pas respectées que la Sonatel caracolle très loin derrière...Tigo, son seul concurrent.
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