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Economie

GASPAR BANOS, PROMOTEUR TOURISTIQUE, DIRECTEUR D'AGA AFRIQUE :” Il faut éliminer les contraintes qu'il y a pour venir au Sénégal ”

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GASPAR BANOS, PROMOTEUR TOURISTIQUE, DIRECTEUR D'AGA AFRIQUE :” Il faut éliminer les contraintes qu'il y a pour venir au Sénégal ”

Composée essentiellement d'experts en tourisme, AGA Afrique Tourisme vous propose un large éventail de possibilités. Elle s'est donnée une mission qui n'est autre que d'apporter des innovations dans un secteur malade de son état. Interpellé, le promoteur touristique et Directeur d'Aga Afrique, Gaspar Banos déclare : "Je pense qu'il faut commencer tout d'abord par éliminer les contraintes qu'il y a pour venir en Afrique de l'Ouest et particulièrement au Sénégal".
 
Le Matin: Vous aviez annoncé lors d'une conférence de presse un gros investissement de 64 milliards de Fcfa dans le secteur touristique à un moment où le pays cherche des investisseurs dans le domaine de l'agriculture, surtout pour la Goana. Est-ce qu'on peut savoir ce qui a motivé votre choix ?

M. Gaspar Banos : Tout d'abord la motivation d'un investissement de 64 milliards dans le secteur touristique, c'est parce que nous pensons que c'est un secteur porteur et ce n'est pas n'importe quel tourisme que nous allons viser puisque nous sommes en train de parler d'un complexe ou d'un Resort où il y aura un camp de Golf de 18 trous. Donc, il y a vraiment un tourisme spécifique pour ce genre de Resort et il y a internationalement des gens qui se déplacent pour le Golf et qui cherchent des endroits comme ça. Donc l'emplacement a été vraiment choisi par rapport à beaucoup d'endroits dans plusieurs pays et je pense que l'endroit, c'est l'endroit idéal pour pouvoir réaliser ce type de projet.

Globalement, qu'est-ce qu'on peut retenir du tourisme au Sénégal, parce qu'à un certain moment, les gens pensent que la destination du Sénégal coûte trop cher. Est-ce que vous avez fait le même constat ?

Écoutez, nous parlons d'un tourisme de haute gamme. Dans le tourisme haut de gamme, il n'y a pas de destination chère ou pas chère. Des gens qui font des milliers de Km pour aller jouer un tournoi de Golf. Peu, importe le coût. Ce n'est pas des gens qui vont être limités pour un déplacement. On ne parle pas d'un tourisme Sénégalais, mais un tourisme d'un certain niveau et qui va également donner une façon de vivre différente des autres zones touristiques.

Avez-vous déjà le financement ?

J'ai déjà le financement pour les 64 milliards. Il y a un groupe de banques Sénégalais, un consortium de banques qui peut assurer jusqu'à 40% du financement. Et les 60% restant, nous avons un investissement sur fond propre et le restant, c'est des investisseurs dans le secteur du domaine hôtelier et des camps de Golf.

Mais, au Sénégal, il y a plusieurs sites touristiques à savoir Mbour, Cap Skirring et autres. Pourquoi vous-avez choisi brusquement le Lac Rose ?

Cap Skirring est pour moi l'un des plus beaux sites que le Sénégal puisse offrir au tourisme. Mais, il faut tenir compte d'un certain nombre de facteurs. Les proximités avec l'Aéroport international sont importantes. Au Cap Skirring, nous ne pouvons pas créer des vols directs entre ce lieu et n'importe quel coin du monde. Au Cap Skirring, il n'y a vraiment pas un Aéroport international proche de cette localité touristique. Donc, la zone la plus proche réellement de Dakar, c'est le Lac Rose qui se trouve à 40 Km de Dakar. Et de plus, il n'y a pas de massification touristique au Lac Rose.
C'est un endroit où l'expansion touristique que nous voulons faire est possible, à part d'être intégré dans le cadre économique et social de la zone. Le Lac Rose a un caractère de très peu d'implantation. Au niveau des constructions, nous avons noté une densité très basse. Elle représente 4 à 8% du volume total de la surface. Donc, pour préserver ce patrimoine, nous sommes en train de nous intégrer dans un cadre vraiment naturel.

Et combien d'emplois effectivement vous allez créer avec votre projet ?

Dans un premier temps, nous pensons créer plus de 1000 emplois indirects pour ce qui est de la réalisation du projet. Et une fois le projet terminé, pour l'ensemble du Reseau, il y aura 500 emplois fixes qui seront créés.

Ces derniers temps, les acteurs du tourisme pensent que le secteur ne marche pas très bien. Êtes-vous de cet avis ? Encore, hormis, ce qui a été fait, qu'est-ce qu'il faudra faire pour arriver véritablement à booster le secteur ?

Pour arriver à développer le secteur touristique, je dis bien, nous sommes en train de partir d'un secteur touristique qui est tout à fait différent du tourisme qui est en train de se développer actuellement au Sénégal. Le tourisme qui marche au Sénégal, c'est le tourisme d'entreprise ou le tourisme de convention. Les gens viennent pour des conventions surtout à Dakar et ses environs. Et, il y a une baisse énorme des gens qui viennent pour des vacances. Étant donné qu'il y a une crise économique mondiale qui sévit, il ne faut pas le nier. Mais, disons que le secteur du Golf est tout à fait à part. Il n'a rien à avoir avec tout cela. C'est des gens qui se déplacent sans aucun problème. Je pense qu'il faut commencer tout d'abord par éliminer les contraintes qu'il y a pour venir en Afrique de l'Ouest et particulièrement au Sénégal.
Il y a tout un tas de vaccins. Pour remplir ce critère, on doit payer au moins 90 Euros par personne pour pouvoir se déplacer jusqu'au Sénégal. Pour des vaccinations, il y a des contraintes, certains aiment se faire vacciner, tandis que d'autres n'aiment pas. Donc, on note beaucoup d'inconvénients. Pour se déplacer en Amérique du Sud, pour ne pas citer un autre endroit que la zone de Sandomingo, les prix sont beaucoup moins chers et il y a de grand Resort et des grands investissements qui intéressent les investisseurs hôteliers. C'est une destination qui est offerte par les prix très bas, puisqu'il y a une très grande offre. Ici au Sénégal, l'offre est peu abondante et la qualité relativement basse.

Mais, est-ce que tout a été ficelé pour que le projet démarre ?

Tout a été ficelé pour le démarrage du projet. Les contacts nécessaires au niveau de la maîtrise d'ouvrage ont été pris. Nous sommes accompagnés pour cela par le groupe Gemo, internationalement connu. C'est l'un des plus grand groupes de management qui existent aujourd'hui. D'ailleurs, c'est le groupe qui est en train de réaliser à Dakar, le Statut de la Renaissance Africaine, l'un des plus grand projets que l'État du Sénégal réalise. Cet important projet de l'Etat est entre les mains du groupe Gemo.

Une question qui n'a rien avoir avec le tourisme. Est-ce que vous n'êtes pas tentés par l'agriculture quelque part ?

Écoutez, nous sommes effectivement tentés par l'agriculture. En ce sens, nous faisons appel à beaucoup d'investisseurs. Des contacts sont pris avec beaucoup de gens. Et, on est ouvert à aider et à apporter n'importe quel type d'investissement. Je pense qu'un investissement dans l'agriculture est très important. Dans le site du Lac Rose, nous allons investir dans le domaine de l'agriculture pour aider à son développement. Nous allons réellement participer au développement du secteur et de la zone avec les habitants des villages.

Pouvez vous nous parler un peu des mesures prises pour accompagner ce projet touristique ?

Pour accompagner ce projet, nous nous engageons à apporter aux villageois une école, un dispensaire, une mosquée et l'électrification à vie. La fourniture annuelle de 700.000 watts sera offerte gratuitement et à vie aux villageois. A cela, s'ajoute, la fourniture à vie d'eau potable à raison de 35.000 m3 par année. De la même façon, on va s'occuper de l'entretien à vie de tout ce qu'on va construire. On leur donnera toutes les fournitures nécessaires pour le développement du centre scolaire et du dispensaire.

Tout à fait au début du projet, vous n'aviez pas rencontré des réticences pour l'acquisition des terres ?

Nous avions rencontré des réticences. Mais, nous avons négocié pendant deux années avec les villageois et les gens du secteur de la zone. Nous avons poursuivi les négociations jusqu'au moment où nous sommes finalement arrivés à trouver un accord avec eux. L'accord trouvé reste un accord de co-développement avec la zone du Lac Rose qui est actuellement déprimée.

Qu'est-ce qui a été prévu comme politique de communication pour gagner et maintenir la confiance des populations après adhésion au projet ?

Ce que nous avons fait est d'avoir une présence, une constance. A aucun moment, nous n'avons plié à certaines demandes qui ont été faites par certaines personnes qui voulaient tirer des profits économiques individuels. Sinon, nous avons penser qu'il fallait regarder et chercher l'intérêt commun de tout le monde. Raison pour laquelle, nous avons lutter pour convaincre afin de réaliser ce projet avec l'accord de l'ensemble des villageois ou du moins avec l'accord de la majorité. 

Entretien réalisé par Eric GUELRO et Ousseynou WADE



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